J’ai décidé de faire une petite série de billets sur ceux qui font le commerce et l’artisanat en général et à Lyon, sujet dont je parle souvent ici mais aussi sur mon blog de quartier et dans mes chroniques sur Lyon Mag.Et dont j’ai bien sûr la responsabilité dans mon mandat.
Aujourd’hui je parle ou plutôt je fait parler François Simon-Fustier, que les croix-roussiens en particulier et les amateurs de belles pendules connaissent bien puisqu’il est l’horloger de la croix-rousse. Il raconte ici son métier-passion d’artisan.
Fils, petit-fils et arrière petit-fils d’horloger il était dans l’ordre des choses que je le sois moi-aussi. A 18 ans, après 3 années d’études et 2CAP en poche j’ai rejoins le magasin familial installé à Saint-Chamond (42). Six ans plus tard j’ai créé mon entreprise d’horlogerie industrielle et électronique et endossé des fonctions technico-commerciales. Ce n’est qu’en 1997, au décès de mon père que j’ai décidé de revenir à mon premier métier. Pendant 18 mois j’ai vérifié si je savais toujours travailler, si je supportais d’être sédentaire et s’il existait un marché à Lyon, hébergé dans le cadre idéal de l’atelier de lutherie de mon beau-frère. Comme les voyants semblaient au vert, je me suis installé à la Croix-Rousse.
L’activité de commerce de mon père m’avait montré toutes les contraintes d’horaires, d’empiétement sur la vie de famille, d’immobilisation d’argent dans du stock sans parler des aléas économique.
J’ai donc choisi de ne pas vendre, de me spécialiser en restauration d’horlogerie ancienne et de fonctionner caché, sur rendez-vous.
J’ai ainsi le plaisir de pouvoir gérer mon temps selon mes seuls critères, de transmettre mon métiers à des apprentis dans la tranquillité d’un atelier au calme.
En revanche je suis très impliqué dans la promotion et la structuration des métiers d’art à Lyon et j’y retrouve la richesse des contacts que l’on apprécie dans le fait d’être commerçant. Lorsqu’un client témoigne d’un attachement fort pour une pièce, je l’invite au démontage. Nous partageons alors des moments forts, surtout si l’on découvre une date de mise en service ou toute autre indication de provenance. Pour pallier l’absence de vitrine je dois communiquer régulièrement au travers d’article de vulgarisation, de conférence, d’exposition et plus classiquement par des publi-rédactionnels.
Enfin, je continue de me former et de participer à des concours. Aujourd’hui seul titulaire en France du Brevet de Maîtrise Supérieur en Horlogerie j’ai la chance de travailler pour une clientèle diverse de particuliers mis en confiance par le label Entreprise du Patrimoine Vivant détenu par mon atelier.
merci !
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