TVA réduite: Du contre et du pour | romainblachier.fr

L’Union Européenne vient, lundi dernier, de proposer une réforme permettant d’appliquer un taux de TVA réduit concernant les restaurants.La chose était attendue depuis lontemps par certains.A partir de 2002, le gouvernement français a en effet réguliérement demandé à ce que la restauration soit taxée à 5,5% et non à 19,6%.Petit paradoxe d’ailleurs,Jacques Chirac, le Président à l’initiative de la demande, était celui qui avait augmenté la TVA de deux points dés son arrivée à l’Elysée en 1995…

Les partisans de cette baisse mettent en avant la nécessité pour les restaurateurs de faire face aux fast-foods, qui vendant souvent à emporter et non sur place, ne sont taxés qu’à la hauteur de 5,5% de TVA.En effet acheter un repas à consommer à l’extérieur de l’établissement est considéré comme un achat de nourriture « brute » et non comme l’acquisition d’un service, fiscalisé lui à 19,6%.Autre argument, la baisse permettrait aux restaurateurs d’embaucher plus d’employés, de mieux les payer et de faire baisser la note pour le client.

C’est notamment l’avis de certaines fédérations de patrons de restaurants.Si la chose peut sembler logique, il n’est pas sur que l’argent économisé en impôts par les propriétaires de lieux de restauration se retrouve chez les employés et les consommateurs.Rien n’empêche en toute logique le patron de restaurant de garder le surplus pour lui seul.Certains dirigeants de syndicats de restauration reconnaissent en privé que c’est un peu plus de sous dans leurs poches.De plus, le cas d’une entreprise comme Mac Donald montre que même quand la TVA est à 5,5% et que les bénéfices sont là, les employés sont tout de même mal payés.De plus c’est un manque à gagner criant pour l’Etat et les services publics au moment où l’argent se fait rare et la dette se creuse…Certaines importantes fédérations de commerçants d’ailleurs ne sont pas trés favorables à cette baisse, pour les mêmes raisons que j’ai citées plus haut.

Reste tout de même que certains établissements joueront sans doute le jeu,surtout dans un contexte de crise du personnel.Reste aussi que a chose peut être une bouffée d’air aprés des mois difficiles (en particulier les deux derniers) dans la restauration.Difficile d’avoir donc en l’espéce un avis complétement tranché.