Je suis passé hier place Carnot au rassemblement des familles expulsées de Perrache. Celles-ci, en règle et pour la plupart en situation de demande d’asile après avoir quitté qui le Kosovo, qui l’Albanie, qui la Macédoine.
Des situations individuelles , tragiques, mais qui bien évidemment n’amènent pas à l’absence de règle. Ni la nécessité d’une nouvelle politique en matière de gestion de l’hébergement d’urgence.
Depuis, je l’ai appris, des solutions auraient été trouvées pour reloger une partie de ces personnes demandeuses d’asile suite à une réunion de crise ce matin. Des places en Ardéche (en appartement) en Haute-Savoie (en CADA) ainsi que dans la Drôme auraient été trouvées.
Partout ailleurs les places sont saturées et il parait difficile de sortir des familles déjà installées pour mettre de nouvelles à leur place.
La situation actuelle montre clairement qu’un gros travail va devoir être fait par les nouvelles autorités pour clarifier la situation
1-Etablir un droit inconditionnel d’accueil, quand il n’y a pas suffisamment de place, c’est un vœu pieu et cela amène à établir une hiérarchie des publics. On est dans une absurdité de la situation politique et budgétaire. La délégation qui s’est rendue hier auprès du préfet s’est vu dire au départ que la préfecture ne puiserait dans ses moyens (déjà entamés fortement et non extensibles à l’infino) et n’appliquerait le droit que si il y a avait condamnation au tribunal…
2-Il faut clairement définir et faire connaitre la notion de réfugiés. Le grand public confond souvent immigration économique et demandeurs d’asile. C’est un tort. Mais on voit aussi passer parfois des demandes issus de ressortissants de pays sûrs, démocratiques, et n’ayant subi aucune catastrophe naturelle. La séparation entre demande d’asile et immigration économique doit être claire chez tout le monde. Elle sera à n’en pas douter un critère de l’examen des situations au cas par cas.
3-Lyon et les environs, disposant d’associations de qualité, par exemple Forum Réfugiés. Elle posséde aussi des tructures d’accueil dans le cadre de la politique de logement d’urgence qui a été instaurée pa les services de l’Etat. La région est devenue un lieu où l’on concentre nombre de problématiques de réfugiés. Alors que beaucoup de départements français ne possèdent aucun centre pour demandeurs d’asiles et aiguillent les demandeurs vers la Loire, le Rhône ou la Haute-Savoie. Chacun doit prendre ses responsabilités dans tous les territoires.
Du pain sur la planche en tous cas pour les autorités nouvelles donc, prises entre des situations parfois dramatiques mais qu’il faudra bien gérer etcertaines mouvances radicales prônant l’absence de contrôle des flux migratoires et criant à la traitrise à la moindre régulation. Et puis il faut concilier un un manque de moyens et la nécessité d’être juste.Cette politique d’ailleurs a déjà commencé, avec par exemple la suppression de la franchise pour l’aide médicale d’Etat ou l’interdiction de la rétention des mineurs.
Twitter est un réseau social qui se prête à l’asymétrie et à la précarité relationnelle : on peut suivre l’actualité de quelqu ‘un sans être suivi en retour.De même, un simple clic interrompt de recevoir les mises à jour, les citations, les blagues plus ou moins vaseuses, les actualités plus ou moins intéressantes de votre correspondant. Bref selon l’anglicisme consacré vous l’avez unfollow.
Un geste anodin parfois vécu comme un drame par l’unfollowé!
Je suis un peu plus de 800 personnes sur twitter. C’est un peu trop, j’aimerais me limiter à 800 mais je n’y arrive pas. Alors du coup régulièrement je nettoie. Le plus souvent la personne unfollowée ne réagit pas,soit qu’elle n’y prête pas attention soit qu’elle garde cela au fond de son petit cœur brisé par si grave événement, soit surtout qu’elle s’en fiche complètement.
Certains ont installé un petit service pour détecter immédiatement si on l’a enlevé de ses contacts. Quelques uns de ces modules envoient même un tweet un peu agressif à celui qui le quitte. Alors il arrive, ou non, que personne ainsi enlevée riposte en me supprimant également de ses contacts.
Et puis tu as celui ou celle qui veut des explications. Et qui te les demande soit via un petit message, soit en t’interpellant publiquement. Parfois juste pour savoir, parfois parce qu’elle sent blessée ou vexée de cette disparition. Ou, comme un amoureux éconduit, pour dire au monde entier que tu es horriblement méchant de l’avoir quitté !
J’unfollow pour diverses raisons : parce ce que la personne tweete ne m’intéresse pas, m’agace, fait montre de virulence dans ses propos, est dans une posture ou semble avoir une personnalité ne me convenant pas, me trolle de manière trop lourde, confond twitter avec un tchat entre lui et ses 3 copains, est dans une attitude systématique d’attention whore (quoi que tweeter est en soi un outil d’attention whore…) etc…Tiens il faudra que je me fasse un billet sur le sujet des raisons de l’unfollow.
Ne plus suivre quelqu’un n’est pas forcément synonyme d’hostilité personnelle. Et rarement la chose, sauf cas extrême, est purement sur le désaccord de fond. Sinon je n’aurais pas autant de plaisir à suivre d’aimables réactionnaires comme Le Chafouin, Koz et Autheuil.
Curieusement, c’est souvent l’hypothése que font nombre de personnes qui m’interpellent pour savoir la raison de mon départ. Il est vrai qu’il pourrait être plus noble d’être unfollow pour des courageuses idées par un méchant vilain sectaire gauchiste lyonnais que de l’avoir été parce que suivre ses aventures lorsqu’il promène son chien et le voir détailler la cuisson de ses spaghettis peut lasser…Sans doute aussi une maniére de se rassurer que de tenter de s’ériger en martyr de la liberté !
Certains sont même insultants. J’ai eu des » je t’emmerde connard, tu m’a viré de tes followés!« . D’autres interpellent leur timeline sur le mode de la liberté de penser que j’aurais violé en commettant le crime de ne plus suivre leur prose forcément passionnante. Comme si j’avais souscrit une obligation de les suivre. Hélas pour nombre de ces prétendants à la victimisation politique sauce numérique, c’est plus souvent un manque d’intérêt pour leur production twitteresque qu’un clivage qui m’aura fait les enlever. Même si cela est plus difficile à gérer pour leur égo. L’égo, l’essence même de twitter…
Il se trouve que je devais aller voir Metronomy ce jeudi avec une amie mais que nous avons d’autres obligations l’un et l’autre ce soir là qui nous sont tombées dessus et auxquelles nous ne pouvont nous soustraire.
Il se trouve que j’avais promis si je faisais défaut à une autre amie de lui donner mes places mais qu’un triste événement l’empêche elle aussi d’y aller.
Bref, au lieu de textoter à droite à gauche pour demander « ça te dis deux places gratuites pour Metronomy demain le 5 Juillet aux Nuits de Fourvière ? « , je préfère les faire gagner à vous lecteurs, via un concours.
Le concert a lieu ce jeudi donc, au théâtre antique à partir de 21h.
Pour gagner ces deux places, il suffit de mettre en lien dans les commentaires de ce blog une chanson que vous aimez bien, qu’elle soit de Metronomy ou de tout autre artiste. Tirage au sort demain 10h
Interview de Richard Stallman par Geoffrey Le Guilcher. On parle partage des œuvres, des libertés numériques, logiciels libres…
Un discours de Jean-Marc Ayrault qui pourrait peut-être rester dans les mémoires. Non pas que la forme aie été grandiose, loin de la, ni spectaculaire ni le catalogue d’intentions plus détaillé qu’un autre discours de politique générale. Non pas non plus qu’aucune surprise non plus aie été annoncée par rapport aux promesses de campagne. Si il y eu une volonté de rassemblement manifeste (à laquelle la droite répondit par des sifflets) on eu sur le fond de l’attendu.
Mais ce speech marquera sans doute l’histoire par plusieurs biais, à commencer par un discours sur la dette relativement rare à gauche il n’y a pas si longtemps.
Une nouvelle doctrine résumée par une phrase « la dette c’est moins de crèches, moins d’écoles, mois d’hopitaux ».
Rien de surprenant pour ceux qui auraient écouté les discours de François Hollande pendant la campagne puisque c’est l’arrêt de l’explosion des déficits survenus sous Sarkozy qui était notamment promis. Mais c’est aussi une réorientation d’un certain discours de la gauche française en la matiére. Je ne m’en plaindrait pas. Surtout si, en paralléle, une dose judicieuse de relance keynesienne est insufflée dans certains domaines. Et du renforcement de certains secteurs, par exemple ce qui a été décidé à Pôle Emploi dans une période où l’insertion des chomeurs devient cruciale.
Autre élément marquant, c’est le ton rassembleur du Premier Ministre, contrastant avec l’ agressivité forte de certains députés UMP, qui sifflérent même quand il parlait de la patrie et du patriotsme ou qu’il évoqua le rassemblement des forces vives du pays pour le redressement. Même sa pondération vis à vis de l’opposition fut acceuillie par des huées des rangs de droite .Alors François Fillon était tout de même bien burtal avec les socialistes.
La chose fut accentuée par le départ des députés UMP lors de la prise de parole d’un Bruno Leroux (président du groupe socialiste) plutôt,plus dans l’offensive vis à vis de l’opposition mais sans surprise lui aussi.
Enfin si Christian Jacob, président du principal groupe d’opposition au parlement, avait voulu démontrer que l’UMP avait des problèmes de doctrine, il ne se serait pas mieux pris.
Après avoir approuvé les réductions de fonctionnaires sous le mandat de Nicolas Sarkozy, il se fit le défenseur des employés des ministères. Après avoir accusé la gauche de traditionnellement gérer l’éducation en concertation avec les syndicats, il accusait le gouvernement de ne pas consulter ses même organisation….avant que, belle solidarité, nombre de ses troupes sortent de nouveau lors du discours de Borloo, pourtant lui aussi dans l’opposition. Le président du parti radical valoisien fut plus habile dans sa critique, tout en oubliant délibérément qu’il fut aussi un pilier de plusieurs gouvvernement Fillon.
Il parait d’ailleurs que, au même moment, cela fut aussi virulent au sénat, avec une Sophie Jossains (on l’espère élue pour d’autres raisons que d’être la fille de sa mère) particulièrement houleuse. Bref, à voir l’assemblée nationale, les années qui viennent ont un goût de travail et de rigueur. Avec une opposition aux abois.Le prix du redressement ?
Bon anniversaire mon blog puisque tu as cinq ans. Tu étais unique au début, succédant à un blog exclusivement politique et fermé en 2005, au seul et unique carnet virtuel sur le sujet du cricket en français.
Depuis, ton propriètaire a été élu. Il a donc ouvert un blog dédié. Ainsi plus tard qu’un autre sur la Grande-Bretagne.
Mon blog, tu m’as accompagné dans les moments de misère. Quand je t’ai ouvert je m’ennuyais beaucoup en cet été où je venais de tomber au chômage et où j’étais sans le sou. Certains mois tu as failli fermer tant parfois quelques euros quand on vis à presque un smic pour deux, c’était beaucoup et que les lettres de relances tombaient à foison. Tu es encore la aujourd’hui que les vaches se sont remplumées et que, en plus de mon mandat, j’ai aussi trouvé une place dans le monde économique et l’entreprise.
Tu m’as accompagné dans mes combats, qu’ils soient électoraux et politiques, spirituels et sportifs. Tu était là pour exprimer mes convictions, encore là pour mes doutes, aussi là pour mes passions et mes peurs, de militant et/ou d’être humain.
Avec toi j’ai rencontré des gens, me suis fait des connaissances, parfois des amis, aussi quelques ennemis.
Avec toi j’ai traversé des temps incertains et des temps joyeux. Des éclairs de peine et des jaillissements heureux. A commencer par cette année, qui entre la naissance de mon bébé, mon mariage, ma stabilisation professionnelle et les campagnes victorieuses, fut dense.
Avec toi j’ai découvert plein de choses. Mes écrits ont intéressé au delà du simple blog, m’amenant vers de nouveaux horizons professionnels, vers aussi des collaborations régulières à des événements, à des médias, à des conférences etc…
Bon anniversaire mon blog pour tes cinq ans.
Et un salut à quelques blogs ci-dessous, qui font aussi à leur façon partie de l’aventure.
Lire la Suite
Signalé par Emmanuel et repris par Nicolas, ce tweet de Aude Baron, rédac chef de Le Plus du Nouvel Obs.
En gros ce site, sur lequel il m’arrive de publier d’ailleurs, qui ne rétribue pas la plupart de ses contributeurs, recherche quelqu’un pour animer gratuitement (ou pas cher) une communauté de blogueurs, eux-mêmes bénévoles…
Même si Aude est une fille de talents, même, et je la croit, affirme qu’il y a une séparation entre l’emploi et le stage au nouvel obs, il y a de quoi se poser des questions.
Après cela on s’étonne de lire que les études de journalisme seraient le plus sûr moyen de finir au chomage. Ou l’on peut lire les témoignages, comme celui de Lise Pressac, qui raconte la grande précarité de son métier de pigiste. Ou que l’on sait que le Lab d’Europe 1, si il vit d’informations grapillées à ses concurrents, fonctionne aussi au stagiaire et au précaire.
L’information discount. Qui parfois se retourne, le plus souvent sans gravité, contre ses créateurs. Témoin, cet anodine mais amusante alerte du Parisien hier soir pour annoncer la victoire de l’Espagne en coupe de d’Europe…contre l’Espagne !
Alors oui, certains il y a peut-être un peu trop de jeunes gens qui veulent se lancer dans le journalisme et peut-être pas assez qui acceptent de se lancer dans les filières du poisson ou de la chaudronnerie. Mais les supports médiatiques, en pratiquant de façon structurelle une précarisation d’une partie de son personnel, sont complices. Surtout quand la majeure partie de ce qu’ils proposent, comme c’est le cas pour le plus, provient de contributeurs bénévoles. Ce qui n’enlève rien aux qualités du Plus du Nouvel Obs, qui est par ailleurs un site que j’apprécie (sinon je n’y contribuerait pas).
Heureusement qu’il y a aussi des choses plus réjouissantes.Tiens par exemple mes copains de Rue 89 Lyon, entreprise coopérative et donc solidaire, qui pratique l’égalité entre ses membres, viennent de sortir leur nouvelle version.