Le paradoxe de la droite et de la valeur famille | romainblachier.fr

En buvant un verre au Live Station avec une amie chercheuse en sociologie politique qui travaille sur le langage des mouvements politiques conservateurs, m’est revenu un problèmatique: la question du paradoxe de la famille et de la droite.

La famille, un thème largement agité par les mouvements et partis du spectre conservateur lors des débats au sujet du mariage pour tous.Un sujet  dont la droite traditionnelle aime assez à se réclamer, comme si ils en étaient les seuls vrais propriétaires.

Je trouve qu’il y a pourtant un vrai paradoxe dans cette histoire. Non pas que les politiques de droite n’aient pas le droit ou la légitimité de vouloir s’emparer de cette thématique. Ni, encore moins, que leurs électeurs et eux-même soient moins attachés à la famille que d’autres.

Mais je vois un paradoxe dans cette volonté d’incarner des valeurs familiales traditionnelles.

D’abord sur l’aide aux familles: la droite a souvent réduit les prestations familiales. Elle ne l’a pas toujours fait, elle a parfois réellement réfléchi et agi sur ces questions.Mais globalement tous ceux qui vont percevoir l’allocation rentrée scolaire, qui permet aux ménages les plus modestes de scolariser leurs enfants dans de meilleures conditions se rappellent qu’ils étaient à la portion congrue lorsque les conservateurs de Nicolas Sarkozy étaient aux manettes.

De même sur l’accueil jeunes enfants: localement par exemple la droite lyonnaise défend depuis son programme de 2008 (il n’y en a pas eu d’autre depuis, espérons qu’il sera réactualisé) l’arrêt de la construction de crèches à Lyon…Dur pour les familles qui travaillent.

Quand on rajoute à cela les intentions affichées par Fillon comme par Copé d’augmenter fortement le temps de travail de ceux des français qui ont un emploi et de casser le caractère ferié du dimanche, on se demande quand ces braves familles à pull noué autour du cou que l’on aperçoit à longueur de couvertures du Figaro Magazine et de Valeurs Actuelles pourront trouver le temps de se réunir.

Ni comment ces courageuses mères célibataires, trop souvent stigmatisées par les droites occidentales,(je dis méres parce qu’elles sont infiniment plus nombreuses que les pères et souvent en moins bonne situation professionnelle) pourraient trouver un moyen d’élever leurs enfants.

Dernier point du paradoxe de la droite: la question du mariage pour tous. Je l’ai déjà dit sur ce blog, il est tout de même assez paradoxal de voir les conservateurs refuser une réforme qui permet d’amener plus de monde vers le mariage, qui est l’une des voies, pas la seule bien sûr, pour concrétiser l’envie de famille et d’enfant…

Bref je pense que la droite a un souci avec la famille: nul doute qu’elle y est attachée. Mais elle ne lui facilite pas la tâche.

Le paradoxe de la droite et de la valeur famille | romainblachier.fr

En buvant un verre au Live Station avec une amie chercheuse en sociologie politique qui travaille sur le langage des mouvements politiques conservateurs, m’est revenu un problèmatique: la question du paradoxe de la famille et de la droite.

La famille, un thème largement agité par les mouvements et partis du spectre conservateur lors des débats au sujet du mariage pour tous.Un sujet  dont la droite traditionnelle aime assez à se réclamer, comme si ils en étaient les seuls vrais propriétaires.

Je trouve qu’il y a pourtant un vrai paradoxe dans cette histoire. Non pas que les politiques de droite n’aient pas le droit ou la légitimité de vouloir s’emparer de cette thématique. Ni, encore moins, que leurs électeurs et eux-même soient moins attachés à la famille que d’autres.

Mais je vois un paradoxe dans cette volonté d’incarner des valeurs familiales traditionnelles.

D’abord sur l’aide aux familles: la droite a souvent réduit les prestations familiales. Elle ne l’a pas toujours fait, elle a parfois réellement réfléchi et agi sur ces questions.Mais globalement tous ceux qui vont percevoir l’allocation rentrée scolaire, qui permet aux ménages les plus modestes de scolariser leurs enfants dans de meilleures conditions se rappellent qu’ils étaient à la portion congrue lorsque les conservateurs de Nicolas Sarkozy étaient aux manettes.

De même sur l’accueil jeunes enfants: localement par exemple la droite lyonnaise défend depuis son programme de 2008 (il n’y en a pas eu d’autre depuis, espérons qu’il sera réactualisé) l’arrêt de la construction de crèches à Lyon…Dur pour les familles qui travaillent.

Quand on rajoute à cela les intentions affichées par Fillon comme par Copé d’augmenter fortement le temps de travail de ceux des français qui ont un emploi et de casser le caractère ferié du dimanche, on se demande quand ces braves familles à pull noué autour du cou que l’on aperçoit à longueur de couvertures du Figaro Magazine et de Valeurs Actuelles pourront trouver le temps de se réunir.

Ni comment ces courageuses mères célibataires, trop souvent stigmatisées par les droites occidentales,(je dis méres parce qu’elles sont infiniment plus nombreuses que les pères et souvent en moins bonne situation professionnelle) pourraient trouver un moyen d’élever leurs enfants.

Dernier point du paradoxe de la droite: la question du mariage pour tous. Je l’ai déjà dit sur ce blog, il est tout de même assez paradoxal de voir les conservateurs refuser une réforme qui permet d’amener plus de monde vers le mariage, qui est l’une des voies, pas la seule bien sûr, pour concrétiser l’envie de famille et d’enfant…

Bref je pense que la droite a un souci avec la famille: nul doute qu’elle y est attachée. Mais elle ne lui facilite pas la tâche.