L’UMP et le FN lyonnais nous réinventent le 17 des PTT version application, faute sans doute d’avoir proposé pour l’instant grand-chose en matière numérique.
Depuis le candidat du parti du clan Le Pen et celui de l’organisation présidée par Copé se bagarrent autour d’une chose: qui a le premier proposé de dépenser l’argent des contribuables pour faire une application de téléphone portable qui fait la même chose qu’appeler le 17?
L’idée, lancée au départ sans doute pour donner un vernis de modernité est du réchauffé et la proposition bien plus limitée que des outils existant déjà: On pourra citer l’application MYSOS, qui a déjà permis de sauver de nombreuses vies. Ou Panicguard. L’UMP et le FN réinventent en plus limité un outil qui existe déjà mais en plus limité et avec l’argent de l’impôt des lyonnais.
On ajoutera également que si la sécurité est fondamentale et que les outils numériques, si ils sont bien pensés, peuvent contribuer à celle-ci, il ne suffit pas de lancer une application pour que le résultat soit là.
Les policiers vous le diront. Sans dispositif spécifique pensée, ce que n’ont visiblement prévu ni le FN ni l’UMP, une telle application lancée ainsi contribue plutôt à désorganiser les forces de police en multipliant les faux appels.
Utiliser les nouvelles technologies pour renforcer la sécurité, permettre de contacter rapidement les forces de l’ordre oui. Je me suis d’ailleurs penché sur une solution sur la sécurité des commerces en utilisant l’innovation inspiré par la fédération du commerce du Jura. Proposer le 17 des PTT en 2014, fut-il dans un appstore, non.
Une manifestation nationale contre l’avortement s’est tenue à Paris ce jour, regonflée par l’interdiction prochaine du droit de choisir pour les espagnoles. En face la mobilisation des défenseurs de la liberté a été faible. Et tant les municipales que la situation en Espagne sont l’occasion pour une partie de la droite et du FN de Lyon de revenir sur ce droit pour les femmes.
Après tout cela pourrait ne pas être bien grave: cela fait tout de même au moins 8 ans qu’il y a cette manifestation réactionnaire contre le droit à l’avortement.
Après tout cela pourrait ne pas être bien grave: cela fait des siècles que les partisans du retour de la royauté en France célèbrent, notamment à Lyon, et c’est bien leur droit, des messes pour le roi sans que cela n’aie anéanti la République.
Après tout cela pourrait ne pas être bien grave, cela fait depuis la législation autorisant le recours à l’avortement en 1975 que certains à droite veulent revenir dessus.
Après tout, cela ne pourrait pas être bien grave, ces derniers temps cela n’est qu’une manif réactionnaire de plus pour réglementer la vie d’autrui, un truc glauque entre bonnets rouges et manif pour tous, avec les mêmes militants.
Et puis, après tout, le droit à l’avortement, c’est pas un peu acquis tiens? un vieux combat dépassé alors qu’il semble y avoir un consensus entre les grands partis sur le sujet ?
C’est d’ailleurs ce qu’on dû se dire certains chez les militants parisiens défenseurs du droit des femmes à choisir.
Alors qu’un rassemblement regroupant quelque 17 000 personnes venait contester la possibilité d’avoir la possibilité si on le souhaite avorter, les contre–manifestants n’étaient que 300.
Essentiellement issus du STRASS, le syndicat qui s’était opposé à la loi pénalisant le recours à la prostitution. Beaucoup d’autresétaient aux abonnés absents. A croire que mettre les prostitué(e)s en plus grand danger en pénalisant leurs clients soit prioritaire sur le droit à l’avortement?
A moins pour être moins taquin, que, après tout, face à un danger vécu comme incertain, la mobilisation ne baisse par rapport à d’autres causes. Il est vrai que le gouvernement, par la voix de Najat Vallaud-Belkacem , a réagi vivement (à voir dans Direct Matin à paraitre demain) en disant:« Il nous faut protéger le droit fondamental de l’IVG (…) Les femmes doivent pouvoir choisir de poursuivre ou non une grossesse sans avoir à se justifier. »
Pourtant l’interdiction de ce droit est devenu un sinistre espoir plus proche pour ses opposants depuis que la droite espagnole est en train de l’interdire. Cela a redonné de l’horizon à tous les réactionnaires d’Europe. En France une proposition de loi de parlementaires UMP a vu le jour pour suivre en partie l’exemple Espagnol et bloquer les femmes dans leurs décisions en remboursant plus l’IVG. Tiens les libéraux de droite, ils sont où dans ces situations, eux qui se présentent en partisans de la liberté quand il s’agit de défendre le droit à supprimer le salaire minimum ? Ah ils votent pour envoyer ces députés au parlement. Ok.
Et les municipales à venir seront l’occasion pour le parti de Copé et celui de Marine Le Pen d’attaquer ce droit. De Lyon, même si heureusement la chose n’a pas été massive ni encouragée officiellement , sont partis plusieurs militants proches de l’ancien gouvernement à la manifestation parisienne contre l’avortement, les candidats FN aux mairies d’arrondissement se sont engagés à tout faire pour bloquer ce droit au niveau municipal ( alors que les municipalités n’ont théoriquement pas de pouvoir en ce domaine).
En dehors des partis, ce qui est dingue, je m’en faisais la réflexion ce matin, c’est ce nombre de gens qui veulent interdire le droit à l’avortement, pour un certain nombre au nom du christianisme, mais qui par ailleurs pour beaucoup d’entre eux ne prient jamais.
C’est fou aussi, comme le disait Enid Brusceni: « La logique anti-IVG est grandiose : les meufs qui tombent enceintes sont stupides et irresponsables, elles doivent donc devenir parent. » Ces mêmes opposants aux droits des femmes qui criaient ce jour dans les rues de Paris ‘viva Espana’. Quoi qu’en croient les souverainistes, les droits des femmes à Lyon, à Paris et ailleurs passent aussi par Madrid et Barcelone.
Ma chronique sur Lyon Mag vous souhaite la bonne année 2013 d’avance. Et revient sur le récit d’une année en quelques lignes, le sourire bikini de Miss Lyon, le futur lyonnais en une poignée de signes, une grue, des chevaux,des urgences à divers titres, des projets… Lyon surtout. Et un souhait. Des souhaits. Une rétrospective des événements à Lyon
A lire ici ‘ 12 manières d’avoir vécu 2013 à Lyon ‘
Arnaud Montebourg a invité une PME 100% lyonnaise, Glowbl, à réaliser ce jour le tchat vidéo mondial qui marquera le lancement par François Hollande du concours mondial d’innovation. La technologie utilisée d’habitude est celle de Google.
L’occasion pour Glowbl, encore peu connu du grand public, de montrer les fonctions et la fiabilité de ses bulles visiophoniques face aux célébres Hangout de Google.
L’entreprise, qui a récemment levé 713 000 euros pour sa plate-forme. Glowbl est un espace d’échange gratuit, où chacun peut interagir et partager en temps réel des contenus tout en naviguant sur le web. Les utilisateurs communiquent avec des bulles visiophoniques mobiles, qui évoluent et interagissent dans des « mondes interactifs ».
L’entreprise, située cours Lafayette à Lyon, a déjà été utilisée lors d’importants évènements publics, comme la webconférence de Bill Clinton avec Qwant et Unitaid, en mai dernier ou la conférence organisée par Mediapart et Reporters Sans Frontières en septembre 2013.
Cette nouvelle reconnaissance de son travail est une étape de plus dans une aventure commencée il y a peu mais qui va à toute vitesse !
Les supporters lyonnais dans leur ensemble seront interdits de stade pour le derby contre Saint-Etienne.
L’Olympique lyonnais va saisir la justice de cette décision et les fans de l’OL vont également manifester pour protester le dimanche 10 novembre à 14h place Bellecour .
Il va sans dire que je soutiens pleinement la démarche de nos supporters, qui, qu’il vente ou qu’il pleuve, vont porter les couleurs lyonnaises dans les tribunes de France chaque semaine. Sans compter la puissance symbolique du derby, qui restera toujours un classique insurpassable, faisant passer le football dans une autre dimension.
J’ai interviewé Flo, un des organisateurs de la manif. Vous le connaissez peut-être si vous fréquentez le stade de Gerland: c’est le coordinateur de la tribune et des chants du groupe Lyon 1950, situé en virage sud.
1-Peux-tu te présenter et présenter la situation?
Bonjour, je m’appelle Flo, j’ai 23 ans et je suis membre de l’association Lyon 1950. Nous sommes des supporters de l’OL situés dans le virage sud du Stade de Gerland.Présent à tous les match de notre équipe à domicile, nous nous déplaçons également afin de les encourager dans tous les stades de France et d’Europe. Dimanche 10 novembre, l’OL se déplace à Saint-Etienne, pour ce qui est chaque année le déplacement le plus important de l’année. Ce « derby » est un match historique, du a la rivalité entre deux villes très proches géographiquement, théâtre d’une ambiance unique.Malheureusement, cette année la préfecture de la loire a décidé d’interdire à TOUS LES SUPPORTERS LYONNAIS de se rendre au stade Geoffroy Guichard un arrêté préfectoral
2-Pourquoi contestez-vous la décision de justice?
Nous contestons cette décision car elle nous semble injuste, aberrante, et complètement inappropriée. En effet, en plus de 50 années de derby, aucune décision de la sorte n’a jamais été prise mais surtout aucun délit n’a été reproché aux fans lyonnais au cours de ces déplacement (cf arrêté).Ce sont donc des centaines de supporters, qui n’ont rien à se reprocher, qui se retrouvent injustement privés de leur liberté de se déplacer.
D’autre part, la France et les club français sont en train d’investir dans la constructions de stades pour l’Euro 2016, et Geoffroy Guichard en fait d’ailleurs partie. Il est impensable que dans notre pays nous ne puissions garantir la sécurité de 1500 personnes quand on sait que ce seront des dizaines de milliers d’anglais, polonais ou autres croates, qui ont parfois une culture de supporter bien plus virulente, qui viendront dans ces mêmes stades en 2016. De plus, ne pas ouvrir le parcage visiteur, c’est prendre le risque que des lyonnais, déterminés à voir ce match, se remettent à aller en tribunes stéphanoises, ce qui deviendrait alors dangereux et difficilement gérable pour les autorités.
3-Vous organisez une manifestation dimanche 11 novembre. De quoi s’agit-il?
Suite à ce constat, nous avons décidé de ne pas rester les bras croisés, et de dénoncer cette décision. Pour ce faire, nous avons décidé, à l’initiative de plusieurs gones issus du virage sud, d’organiser une marche de contestation, afin de manifester notre colère et notre incompréhension. Nous appelons tous les supporters de l’OL, des quatre tribunes de Gerland, lyonnais, expatriés, qui se sentent lésé par cette interdiction et qui souhaitent le faire entendre à se rejoindre, place Bellecour, le dimanche 10 novembre (jour du derby) à 14h (page Facebook de l’événement )
Beaucoup nous demandent pourquoi ne pas avoir organisé cette mobilisation plus tôt.
Nous nous sommes en effet posé la question, mais nous avons décidé de la mettre le jour du match pour plusieurs raison. Tout d’abord d’un point de vu pratique, au niveau de la communication, pour prévenir la préfecture, et pour nous organiser de la meilleur des manières, il nous faut un peu de temps, car si supporter l’OL est notre passion, ce n’est malheureusement pas notre métier…
D’autre part nous rappelons que cette manifestation n’aura lieu qu’en cas d’annulation du match, or l’OL et des associations de supporters ont déposé un recourt pour contester cet arrêté.Nous ne voulons pas prendre le risque d’interférer dans la procédure, car si l’espoir est faible, nous voulons encore croire que les autorités entendront raison. Enfin, cela permettra de montrer aux joueurs et au club que même à 60km du stade, nous sommes bien présents pour les encourager… devant un écran géant ?
Cela faisait longtemps qu’il me tarabuste cet ouvrage de Gilbert Salmon sur les expressions familières du Lyonnais.
Chez Decitre on ne s’y trompait point en m’envoyant à m’en faire détrancaner l’cabochon des e-mails publicitaires afin de m’inciter à acquérir pour une poignée de bons pécuniaux l’ouvrage,supposant à juste titre de mon intérêt pour le titre.
Et vois-y pas que le Gilbert Salmon y m’y envoie son ouvrage avec une gentille dédicace sur ma lyonnitude à me faire l’ego aussi large qu’une centpote.
Le parler lyonnais vient de différentes sources mais il s’agit en tous cas d’un parlé modelé par le populaire, l’usage courant. Sa prononciation, ses y comme sa malice se forment le long des rues de la ville. On mange, on mâche les mots comme on déguste la bugne et la rigotte, on adouci, on aspire,on siffle (ceusses) on supprime des consonnes trop dures.On rabiote les mots d’un peu, faisant de « polisson » un plus rapide « polisse »