C’est formidable les nations européennes: bientôt on va intensifier les échanges franco-espagnols: les ibériques iront se faire avorter en France. Et puis, si on en croit Manuel Valls, qui acte une reculade face à des gens qui ne reculeront jamais et qui vont être encouragés à tenter de reculer la société au niveau de la période de la Guerre de Cent Ans, les françaises vont être amenées à aller en Espagne pour la PMA (Procréation médicalement assistée). Enfin si elles en ont les moyens. Enfin si la droite au pouvoir de l’autre côté des Pyrénées ne supprime pas non plus cette possibilité instaurée par les socialistes locaux (eux au moins) pour les femmes qui veulent un enfant. Et quand est-ce que les Irlandaises auront le droit de choisir? Tant que les égotismes nationaux perdureront visiblement.
Cette position, autoriser la PMA, a toujours été refusée par la droite française. La gauche, elle, est toujours plus favorable à laisser les familles et les femmes décider plus librement de leur sort. Pourquoi reculer sur la PMA alors que des milliers de destins attendent d’en être changés et de fonder une famille?
Pourquoi faire? Pour faire plaisir à ces manifestants qui ne leur en tiendront jamais gré, qui les haïssent? Quitte quand ils n’ont pas d’arguments à en inventer de nouveaux?
L’autre jour dans mon quartier, des familles (et, il parait, certains de leurs enfants mais je n’ai pu vérifier) ont reçu des images sur leur portable. Certains grands défenseurs de la famille, vous savez ceux qui refusent que d’autres en constituent, leur ont transmis des photos de peluches avec des pénis, un genre de jouet qu’on trouve plus volontiers dans un film de Katsuni qu’à l’école de Jules Ferry. Cet envoi était motivé par un truc: faire croire à leurs parents qu’on allait, sous prétexte des études de genre, leur donner ces peluches à l’école. Ou comment transformer un programme de lutte contre le sexisme en complot quasi pédophile. C’est cela, aussi, certains de ces défenseurs des valeurs morales: des gens qui ne reculeront devant rien quoi qu’il se passe. Même devant le fait d’envoyer des images pornos à des familles (et des petites filles?).