La programmation des Nuits Sonores 2014 est tombée ce matin. Elle est saluée unanimement et la presse locale comme nationale y consacre d’intéressants papiers comme cet excellent article de Benjamin Mialot dans le Petit Bulletin.
La fête est remplie, attire un large public depuis sa création en 2003 sous l’impulsion de Vincent Carry, Agoria et Gérard Collomb.
On y croise toutes les opinions politiques, toutes les classes sociales, toutes les origines. C’est la fête des lyonnais, de tous les lyonnais mais pas seulement d’eux puisque la fête attire en France, en Europe et plus loin (je me rappelle de grands groupes de visiteurs mexicains dans notre cité il y a quelques années ou d’avoir passé la dernière édition avec des journalistes asiatiques).
Elle a été l’occasion aussi de faire de notre ville, belle endormie il y a une grosse décennie, un lieu majeur de l’électro européenne. Professionnalisant les artistes locaux. Permettant l’émergence. Amenant enfin de grandes figures mondiales à situer Lyon comme une destination majeure.
Festival s’appropriant la ville comme lieu de fête, travaillant la réflexion prospective de notre monde qui vient dans un Lab Européen, les Nuits Sonores ont aussi un regard politique sur la vie et la cité. Vincent Carry, fondateur du festival est d’ailleurs le président du comité de soutien de Gérard Collomb.
La farouche résistance des élus de la droite locale
Il faut dire que si le festival rassemble largement toutes les opinions, reste un ilôt de résistance farouche: la droite lyonnaise.
Attention je ne parle pas les électeurs de droite lyonnais qui font autant la fête que les autres. Non, je l’ai dit cette fête rassemble sans sectarisme aucun.
Je parle des appareils politiques de droite lyonnais, ici très décalés par rapport à leur base qui adhère largement à la fête. Ces appareils qui cherchent d’années en années à nous expliquer que cet événement n’est qu’un souci pour notre ville, pour sa tranquillité, amenant des visiteurs qu’ils ne voudraient pas voir. Et intervenant de façon négative sur le sujet en conseil municipal.
Certes on voit de temps à autre un militant UMP, UDI se rendre dans une soirée ou une autre.Mais la chose est rare. Et les élus UMP ou UDI ou les militants FN ont plutôt tendance à boycotter les Nuits Sonores et à essayer d’en limiter au maximum l’ampleur. Confondant juste nécessité de garantir la tranquillité des habitants, que nous recherchons aussi, avec le sectarisme contre une fête qu’ils rejettent depuis sa création.
Se coupant, là encore, d’un événement majeur pour le rayonnement de notre ville à laquelle participent lyonnais de tous bords. Dans la communion de notre ville.
Après reste une autre tribu: celle qui n’aime pas l’électro. Cela peut se comprendre. Ce fut un temps mon cas, surtout quand je confondais la hard house avec les sons électroniques en général. Mais cela c’est une question de goût. Qui ne se discute pas.Pas une histoire de sectarisme politique.
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