L'auto-entreprise, une bonne idée malgrè quelques ratés | Romain BlachierRomain Blachier

Un billet largement twitté ces jours-ci « Auto-entrepreneur, la fin des illusions » évoque la baisse des créations d’auto-entreprise ces trois derniers mois et le nombre de structures n’ayant fait aucun chiffre d’affaire.

Le gouvernement, pas très transparent comme toujours, refuse de communiquer sur les chiffres réels des entreprises de ce type qui gagnent de l’argent. Sans doute a-t-il trop vite communiqué sur un succès du dispositif, seulement fondée sur le nombre de création (ce qui est tout de même une réussite en soit) et non sur les revenus ou le chiffre d’affaire généré. Mais on ne peut pas non plus (encore) parler d’échec.

L’auto-entreprise est, je l’ai dit, une des rares bonnes idées du gouvernement. Certes à terme, certains à droite y voient le premier élément pour tomber dans une société dans lequel il n’y aurait plus de salariés mais juste des petits entrepreneurs individuels, sans droits à la retraite ou cotisations de toutes sortes à payer. Mais pour l’heure, malgré un encadrement très insuffisant, la mesure a du mérite.

Elle a permis à des projets, généralement de petite taille (le chiffre d’affaire est rapellons-le plafonné) de voir le jour, à des activités au noir d’être légalisées, à certains de compléter leurs revenus et à des personnes de se lancer plus facilement dans une première activité d’entreprise. J’ai moi-même lancé une structure de ce type il y a un an et demi et de nombreux porteurs de projet que je reçois en Mairie y souscrivent.

Il ne faut juste pas demander à l’auto-entreprise d’être une panacée. Pour prendre quelques cas:

1-L’auto-entreprise ne doit pas se substituer à une vraie politique des salaires. Nul ne devrait être obligé pour vivre décemment de cumuler ceci avec une autre activité. Bien sûr, si il s’agit de développer un talent, vivre à temps partiel l’aventure de l’entrepreunariat c’est autre chose.

2-L’auto-entreprise est un état transitoire si on souhaite en faire son activité principale. Les limites amènent souvent à une transformation en structure plus solide type EURL.

3-L’auto-entreprise n’a pas vocation (le droit est clair sur le sujet) à se substituer au salariat. Les dérives qui font que certains employeurs essaient de transformer leurs salariés en auto-entrepreneurs doivent être combattues fermement. Hélas on réduit de plus en plus le droit du travail et on embauche de moins en moins de contrôleurs et d’inspecteurs chargés de faire respecter la loi.

Les ratés qu’il peut y avoir sur l’auto-entreprise sont logiques: facile à monter, ses créateurs n’ont pas toujours de projet précis et/ou viable. Ce qui n’invalide pas l’ensemble de la démarche.

L'auto-entreprise, une bonne idée malgrè quelques ratés | Romain BlachierRomain Blachier

Un billet largement twitté ces jours-ci « Auto-entrepreneur, la fin des illusions » évoque la baisse des créations d’auto-entreprise ces trois derniers mois et le nombre de structures n’ayant fait aucun chiffre d’affaire.

Le gouvernement, pas très transparent comme toujours, refuse de communiquer sur les chiffres réels des entreprises de ce type qui gagnent de l’argent. Sans doute a-t-il trop vite communiqué sur un succès du dispositif, seulement fondée sur le nombre de création (ce qui est tout de même une réussite en soit) et non sur les revenus ou le chiffre d’affaire généré. Mais on ne peut pas non plus (encore) parler d’échec.

L’auto-entreprise est, je l’ai dit, une des rares bonnes idées du gouvernement. Certes à terme, certains à droite y voient le premier élément pour tomber dans une société dans lequel il n’y aurait plus de salariés mais juste des petits entrepreneurs individuels, sans droits à la retraite ou cotisations de toutes sortes à payer. Mais pour l’heure, malgré un encadrement très insuffisant, la mesure a du mérite.

Elle a permis à des projets, généralement de petite taille (le chiffre d’affaire est rapellons-le plafonné) de voir le jour, à des activités au noir d’être légalisées, à certains de compléter leurs revenus et à des personnes de se lancer plus facilement dans une première activité d’entreprise. J’ai moi-même lancé une structure de ce type il y a un an et demi et de nombreux porteurs de projet que je reçois en Mairie y souscrivent.

Il ne faut juste pas demander à l’auto-entreprise d’être une panacée. Pour prendre quelques cas:

1-L’auto-entreprise ne doit pas se substituer à une vraie politique des salaires. Nul ne devrait être obligé pour vivre décemment de cumuler ceci avec une autre activité. Bien sûr, si il s’agit de développer un talent, vivre à temps partiel l’aventure de l’entrepreunariat c’est autre chose.

2-L’auto-entreprise est un état transitoire si on souhaite en faire son activité principale. Les limites amènent souvent à une transformation en structure plus solide type EURL.

3-L’auto-entreprise n’a pas vocation (le droit est clair sur le sujet) à se substituer au salariat. Les dérives qui font que certains employeurs essaient de transformer leurs salariés en auto-entrepreneurs doivent être combattues fermement. Hélas on réduit de plus en plus le droit du travail et on embauche de moins en moins de contrôleurs et d’inspecteurs chargés de faire respecter la loi.

Les ratés qu’il peut y avoir sur l’auto-entreprise sont logiques: facile à monter, ses créateurs n’ont pas toujours de projet précis et/ou viable. Ce qui n’invalide pas l’ensemble de la démarche.