Je n’étais pas devant la télévision au moment du discours de François Hollande à Bamako mais à la soirée de solidarité à la Guille.
Dommage, comme me le signalais Sarah Peillon par un texto, l’intervention du Président était visiblement exceptionnel.
Ne trouvant pas l’intégralité du speech, j’ai du me rabattre sur les extraits (merci Bembelly) et puis enfin je trouvais la version intégrale, en bas de ce blog. Sarah n’avait pas menti le discours était grandiose. J’avoue avoir été très ému.
Je l’ai dit l’autre jour sur le plateau de Lyon Cap Tv, je suis fier de voir la France au côtés des maliens pour combattre le fanatisme, je suis fier de voir les soldats de la République venir aider à la restauration de la démocratie. Je sais aussi, dans mon histoire familiale, pour moi qui fut français d’Afrique, pour l’ancien militant de Survie que j’ai été, le rôle qui pu être trouble des forces armées françaises en Afrique autrefois, notamment au Rwanda.
Mais je sais aussi les massacres évités, les vies sauvées. Dans les émeutes violentes que connaissait parfois le Cameroun où je vivais à une époque, derrière les légitimes aspirations à la démocratie, il y a avait chez une minorité de gens, comme ce fut le cas aussi en Côte d’Ivoire et ailleurs, l’envie de pogroms anti-français, visant indistinctement enfants, femmes et hommes.
Dans ce genre de cas, on est pas toujours mécontent d’avoir près de soi quelques soldats pour vous protéger et vous évacuer avec vos parents.
Le discours du Président fut digne et solennel, au milieu d’un Tombouctou fraichement libéré de la terreur, après un bain de foule émouvant (où j’imagine la sécurité a du avoir très peur) et où le peuple de la ville remerciait la France, acclamait notre pays et son Président.
Ce discours, il fut aussi juste, rappelant les liens d’histoire et les soldats maliens montant au front pour libérer la France d’une autre barbarie, celle du nazisme et du pétainisme conjuguées et le rôle souverain du Mali. Faisant flotter, haut comme certains drapeaux tricolores dans le ciel de la capitale ancestrale du grand Empire du Mali, un peu de vents de la grande Histoire.
Et moi devant mon écran, je sentais un grand frisson d’émotion parcourir mon dos et quelques larmes parsemer mes joues.
Discours avec le Président de la République du… par elysee