Quelques jour après le vote par la France du remboursement à 100 % de ‘IVG par la majorité de gauche française, est survenu dans une autre partie de l’Europe un drame ayant le corps des femmes comme champ de bataille.
En Irlande, on a parfois besoin de l’argent public européen pour remettre en place un modéle fiscal et économique devenu bancal mais on n’autorise toujours pas réellement l’avortement. C’est ce qui a tué Savita Halapannavar, une indienne de 32 ans. Morte de septicémie après des jours de souffrance.
Savita était enceinte de 17 semaines, le fœtus qu’elle portait dans le ventre n’était pas viable et mettait en danger sa propre vie.
Seulement tant qu’un battement de cœur existait dans l’embryon, les médecins refusaient d’opérer, pour eux il s’agissait de ne pas pratiquer un avortement. Un . Les supplications de Savita et de son mari n’ont rien fait.
« C’est un pays catholique ici lui a répondu un médecin »…
Savita était hindouiste. Rien à faire…
Elle est morte il y a quelques jours.
Chaque année de nombreuses irlandaises foncent vers le Royaume-Uni, à majorité protestante et bien plus permissive en matière de liberté des femmes de choisir. Celles qui le peuvent financièrement du moins. D’autres ont parfois un peu de chance grâce à des associations caritatives.
Les opposés à la légalisation du mariage, quelque soient leur confession se nomment eux même les pro-vie. En l’occurrence ici les « pro-vie » tuent…
Cela me fait méditer un peu sur les manifestations de demain contre la liberté pour tous de se marier de ce week-end, qui procèdent de la même logique. Qu’on aie une spiritualité personnelle (et c’est mon cas) je le conçoit tout à fait. Je trouve cela positif même. Mais elle est bien faible la foi lorsqu’elle amène à obliger autrui à s’y conformer. En choisissant souvent, dans de nombreuses religions prises de manière autoritaire, le corps des femmes comme champ de bataille.
Paix à toi Savita