Les Potins d’Angèle est un hebdomadaire satirique très connu et lu dans les cercles économiques et politiques lyonnais. C’est un peu notre canard enchaîné local, satirique et délicieusement isolent. J’ai eu le plaisir d’ailleurs de travailler sur des questions numériques avec cette publication qui fut un de mes clients. Je ne rate pas un numéro de la publication et j’ai même pu avoir le plaisir d’avoir une scène de théâtre consacré à me petite personne dans un livre issu du journal. En tous cas je ne rate pas un numéro de cette publication qui sort chaque jeudi en kiosque et la veille sur le net.
Cette semaine, Les Potins d’Angèle, après avoir loué mon énergie (merci) reviennent sur un de mes éditos dans Lyon Mag où je propose de décentraliser un petit peu la Fête des Lumières. Je suggère qu’un peu (un peu!) plus de moyens soient disponibles dans les arrondissements hors presqu’ile pour décongestionner un peu ce quartier et rapprocher la fête des habitants. Une fête par ailleurs qui est une vraie réussite comme s’en est d’ailleurs à juste titre félicité Georges Kepenekian ce matin en commission culture. Mais, ma suggestion, nos amis des Potins la comparent à une tentative ratée il y a 10 ans par une élue de l’époque.
Je me souvient en effet de l’édition 2004 et en effet elle était ratée. En effet les lyonnais étaient un peu perdus. Et les visiteurs extérieurs aussi. Les Potins ont raison. Mille fois raison.
Sauf que ce n’est pas du tout ce que je suggère. Déjà je n’ai nullement parlé de chambouler la programmation, mise en oeuvre avec talent par la ville: la Fête des Lumières telle qu’elle est façonnée actuellement me convient dans le type d’oeuvres qui y sont présentées. On est donc déjà dans une démarche bien différente que celle qu’on m’attribue.
Je ne veux pas non plus disséminer les installations principales de la fête partout. C’est un coup à se retrouver avec des métros et bus saturés. Et des hordes de japonais en train de érrer desespérement en cherchant comment faire un trajet Montchat/Le Point du Jour pour aller d’une installation à l’autre.
Mon postulat est simple et à budget constant. Il existe déjà des installations et manifestations dans les quartiers. J’ai eu l’honneur de piloter celles du 7e cette année et nous avons pu faire un travail intéressant et de qualité avec les équipes en charge de ces questions.
Mais les budgets alloués sont très maigres. Et répartir un tout petit peu plus d’euros, quelques milliers sur une fête avec un budget de 2,6 millions d’euros, sur les arrondissements permettrait de décongestionner un peu la presqu’île et de rapprocher la fête des habitants, dont certains fuient Bellecour et les Terreaux voir la Ville pendant cette période.On aura sans doute l’occasion d’en reparler pour 2015. On est donc loin de 2004 que Monsieur Angel se rassure. Et qu’il soit remercié de m’avoir permis de reproduire ici son article.