Vente de livres politiques: des chiffres surprenants

El Camino livre un réquisitoire sur son blog contre les hommes et femmes politiques qui écrivent des l ivres sur leurs idées,leurs actions et qui ne trouvent que des ventes très faibles. Les chiffres suprennent parfois surtout en regard de l’exposition médiatique auxquels les ouvrages et leurs auteurs officiels ont droit. Même si certains viennent à remplir les librairies que pour entretenir une actualité…

Autre remarque, si il est bien évidemment difficile de comparer une vente d’ouvrage à la visite d’un blog, qui se fait sans bourse délier, force est de constater qu’en termes de lecteurs, un grand nombre d’entre nous chez les blogueurs n’ont pas à rougir de la comparaison, bien au contraire, n’est-ce pas Nicolas, Koz, Authueil, Sarkofrance, le Faucon, Yann ou Slovar ?  Même si je le redis, une vente d’ouvrage n’est pas une visite de blogs ou alors la presse ne serait pas en crise, il y a donc souvent moins de lecteurs de phrases de ces ouvrages rédigés par des personnalités que de celles ciselées sur nos modestes carnets virtuels.

Si Simone Veil, Jacques Chirac et Michel Rocard ont connu de grands succés d’édition, le livre politique moyen se porte mal. Si François Bayrou, Ségolène Royal (qui est toutefois en deça de son succés de 2006 avec « Ma plus belle histoire c’est vous »), DSK ou Jean-Luc Mélenchon ont connnu ou connaissnt des reussites, il y a des bides considérables chez des personnalités fort connues.

Manuel Valls a vendu 1119 exemplaires de son dernier livre . De quoi doucher une prétention même si c’est un peu mieux que Dominique Paillé. Le porte-parole de l’UMP à l’époque s’est pris une vraie claque avec « les habits neufs des faux-centristes » partis à seulement 1069 copies, rédigé au départ pour contrer le livre de Bayrou, »Abus de pouvoir » qui lui s’est bien vendu alors que pour une fois l’auteur n’était pas candidat unique !

Arnaud Montebourg n’a écoulé que 951 exemplaires de son livre « Comment sauver la gauche ? ». Peu de résultats pour un livre à si grandes ambitions.

Martine Aubry, pourtant responsable d’un grand parti français, n’a écoulé que 859 exemplaires de sa production « Et si on se retrouvait ».

Cécile Duflot, dont l’ouvrage « Apartés » était pourtant fort intéressant, se retrouve avec 822 livres achetés. Dont un par votre serviteur. Même pas 10% d’Europe-Ecologie-Les Verts dont elle est la leader.

Pierre Moscovici n’a fourgué que 757 exemplaires (dont un à l’auteur du blog que vous êtes en train de lire) du pourtant pas inintéressant « L’Europe est morte, vive l’Europe ». Pour un ancien ministre du sujet en question, c’est pas terrible. Le prix d’un certain individualisme ?

Gilles de Robien, certes en bien moins bonne posture médiatique et politique qu’avant ne fait que 710 ventes de « Manifeste pour éviter la gueule de bois ».

La très médiatisée au moment de la sortie de l’ouvrage Valérie Pécresse, elle tombe à 292 ouvrages de son livre de campagne « Et si on parlait de vous ».*

Quand à Christine Boutin, elle obtient le score ridicule de 38 exemplaires vendus de « Qu’est-ce que le parti chrétien-démocrate »…

De quoi presque relativiser les 11 exemplaires vendus du local de l’étape, Christian Philip, qui n’avait chiffres obtenus pour « Lyon passionnément » lorsqu’il était premier adjoint au Maire de Lyon et député. Heureusement pour lui que les livres de Droit Européen qu’il écrit se vendent sans doute mieux.

Gérard Collomb va, lui passer très prochainement dans la fosse aux lions des librairies. Le succès sera-t-il au rendez-vous ?

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