Ce matin sur France Culture, l’invité est Pascal Bruckner. Le sujet: La Place des Intellectuels dans le débat public. Emission par Marc Voinchet, avec en intervenants Brice Couturier et Caroline Fourest.
Souci: le débat en fait n’évoque que les questions de l’Islam et l’Islamisme. Certes la laïcité et les différentes religions sont des sujets centraux dans le débat public. Certes l’extrémisme islamiste est une question fondamentale tant au niveau géopolitique que sur nos terres. Il ne sert à rien de le cacher.
Mais tout de même, le débat intellectuel français ne se résume pas à ces questions. Comme si le social et l’économique n’existaient pas. Comme si le principal souci du chômeur ou du travailleur précaire c’était le jambon ou pas à la cantine du fils du chômeur voisin. Et puis il y l’école, l’université, la liberté, les arts et la Culture, la décentralisation, les entreprises, le numérique, l’Europe, la solidarité, le travail et les loisirs… et bien d’autres choses. Mais là non.
La vie intellectuelle selon la Matinale de France Culture, et Pascal Bruckner, qui n’évoque plus que cela ces derniers temps, c’est de parler et de reparler Islam et Islamisme…J’envoie un tweet agacé avant de couper la radio et d’enclencher l’album de The White Birch…
Bruckner invité de @Lesmatinsfcult de @mvoinchet pour parler de la place des intellectuels en France bloque depuis le début sur l’Islam…
— romainblachier (@romainblachier) 25 Mai 2015
Et là, magie de la présence en ligne du présentateur, celui-ci lit mon tweet à l’antenne (à 17 mn 20) ce qu’il ne fait pas forcément dans ce genre de matinale. Une amie, qu’elle en soie remerciée, me le signale. Et du coup les invités embrayent sur un sujet qui m’est cher, certes voisin, mais différent: les chrétiens d’Orient. Mais je sens les chroniqueurs légèrement vexés qu’on leur ait fait le reproche d’avoir pour le moins détourné leur sujet de départ, comme ils le feront remarquer ironiquement en fin d’émission.
J’aurais été content en tout cas d’avoir contribué, grâce aussi au geste de lecture de Marc Voinchet (qu’il en soit remercié), à une petite prise de conscience.