Fillon est plombé par les affaires. Chaque jour ou presque révèle une vie veule, un caractère à se servir de la France plus qu’à la servir. Au point que l’ancien Premier Ministre est devenu le premier mis en examen pouvant devenir Président de la République. Parce qu’il peut atteindre le second tour. Il a même de fortes chances d’y arriver
François Fillon est surement plus haut que ce que disent les sondages
D’autant qu’il est évident qu’au vu des scandales causés par leur candidat, il existe un vote filloniste caché. Un vote que les électeurs n’ont pas forcément envie de déclarer aux sondeurs.On risque de se retrouver avec Le Pen-Fillon, un choix entre deux conservateurs corrompus pour devenir Président de la République.
Certes les intentions de vote en faveur de Monsieur Fillon ont chuté. Et niveau sondage de premier tour des Présidentielles 2017 il est à 6 points derrière Macron, 7,5 derrière Le Pen. Mais Fançois Fillon commence déjà à faire sentir un rebond. Déjà on entend un peu plus qu’avant sa petite musique du complot résonner dans les cerveaux d’une parti d’électorat. Et, on l’a beaucoup dit, il bénéficie d’un socle de voix sûres à faire pâlir d’envie bien des candidats.
En fait Fillon, il pourrait vendre de la drogue devant une maternelle qu’il aurait toujours un électeur français sur 5 prêt à lui apporter son suffrage au premier tour. Ca peut paraitre curieux et terrible mais c’est ainsi. Fillon est un peu le Voldemort de la politique : sombre, soutien des dominants mais quasi indestructible.
Pourquoi le vote François Fillon est très solide
Il y a diverses raisons à cette solidité : l’électeur de tout bord vote pour quelques mesures phares qui l’intéressent. Et les mesures phares de Filon sur la réduction l’Etat, sur les baisses d’impôts pour les plus riches, sur le renforcement de la rente par rapport au travail et à l’intiative, cela va au coeur de l’électorat conservateur. Celui d’une droite plus libérale, relaxée et moderniste est déjà en bonne partie chez Macron ou va s’abstenir.
Et puis l’électeur de conservateur français est un électeur d’habitudes, fidèle à son camp pour lequel il vote à chaque fois. Son suffrage est plutôt un vote moins « politique » que le vote de gauche ou de droite libérale. On vote pour un camp par tradition, parce que c’est comme ça. Peu importe que Fillon aie tapé dans la caisse, peu importe qu’il aie autant de conflits d’intérêt que Gainsbourg a fumé de clopes dans sa vie, peu importe qu’il parle de risque tout en s’étant fait parachuter dans une des circonscriptions les plus à droite de France. Peu importe puisqu’il est le candidat de la famille politique pour qui on vote toujours. Et qu’il peut dégager la gauche honnie. Ou battre l’OVNI Emmanuel Macron pour donner la victoire tant attendue au peuple conservateur. Cette question d’habitude est encore renforcée par un phénomène important : l’électeur français de droite est surreprésenté chez les personnes âgées. Plus conservatrices que la moyenne, moins susceptibles que les autres de changer de vote. Mais s’abstenant très peu.
Les affaires de François Fillon : des pertes mais aussi des gains
Enfin la question des affaires, si elle a peut-être amené certains de ses électeurs à choisir de s’abstenir, ou à rejoindre Emmanuel Macron, ou à apporter leur suffrage à une Marine Le Pen non moins affairiste et trempée dans différentes affaires de fonds publics, a aussi paradoxalement amené un peu de sympathie chez certains électeurs.
D’abord bien sûr chez les partisans de Fillon. Face à l’orage, à l’adversité, on est souvent renforcé dans ses convictions. Mais aussi de ceux dans notre pays qui considère que de toutes façons, les politiques sont tous corrompus, que les institutions méritent d’être escroquées et que les médias sont partie d’un système qui pratique l’acharnement. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux…