Je viens d’apprendre sur le blog de Falconhill que le remaniement était fait. Il aura donc fallu que Michèle Alliot-Marie, compromise, mentant à plusieurs reprises pour se défendre, et son compagnon, tous deux impliqués dans des soucis d’éthique, dans divers échanges, bidouillages et avantages avec les dictatures et propositions de répressions de mouvements démocratiques soient sortis du gouvernement pour partir. Woerth et quelques autres n’avaient pas non plus eu cette dignité de la démission. Il parait que le pére de Michéle Alliot-Marie, pour le compte de qui quelques affaires avaient été menées par la fille, s’est déclaré indigné du départ forcé de la petite du gouvernement…
En attendant, comme le soulignait Nicolas J, ce remaniement n’est pas forcément un progrès. Il existe en effet une illusion surprenante chez les gens de gauche, les blogueurs en particulier, comme quoi une démission d’un ministre de droite améne du mieux, ce qui est surprenant comme mode de pensée, sachant que Sarkozy va toujours piocher forcément chez ses amis ou chez des ralliés. Et puis surtout que quoi qu’il se passe, les nouveaux entrants seront sous étroit contrôle de l’Elysée. Mais il n’était plus décemment possible que Michèle Alliot-Marie reste…dommage qu’elle ai eu l’abjection, pour reprendre son mot lancé aux députés socialistes qui l’interpellaient, de rester.
Avec l’arrivée de Claude Guéant et de Gérard Longuet on a pas gagné au change. Brice Hortefeux sort lui du gouvernement. Cela doit être au titre de la représentation des différentes composantes sensibilité de la majorité. Avec Longuet, deux ministres polémiques sur les problèmes de racisme cela faisait beaucoup. Mais le nouvel entrant a plus de cordes a son arc: il est également connu pour les propos homophobes dont je vous avais parlé ici. Marine, avec Longuet, t’as pas le niveau !
Un mot enfin sur l’intervention d’un Nicolas Sarkozy a l’air fatigué et son discours a été uniquement centré sur les événements au Maghreb et le remaniement. Un moyen sans doute de faire oublier la dette qui explose et le chômage qui bat des records. Mais aussi l’évocation de l’Union pour la méditerranée, sans doute pour occulter le souvenir de certains de ses artisans, Ben Ali, Kadhafi, Moubarak…