Avant de commencer, oubliez pas que c’est la journée mondiale contre le sida ce premier décembre.A cet effet, vous pouvez faire des dons à AIDES en cliquant sur la vignette en haut à gauche de ce blog.
Deux mini-scissions du PS, fort différentes, le Parti de Gauche et la Gauche Moderne, tenaient leur congrés fondateur ce week-end.Les créations d’organisations au bord du PS ne sont pas si rares, citons la création du PSD dans les 70’s, du mouvement des citoyens en début des années 90, IES en 2005 et donc du parti de gauche et de gauche moderne en 2008.Celles-ci ont un succés généralement trés éphémére voire sont parfois mortes nées.
Commençons par la Gauche Moderne de Bockel.Si sa création en parti politique de plein exercice est récente, l’existence de la structure date d’il y a sept ans, à l’origine un club lorsque son dirigeant était membre du PS.La GM ne fédére pour l’instant qu’une parti des sarkozystes « de gauche ».En effet, et la situation n’a pas évolué, la poignée de gens venus du tribord de la politique et qui soutiennent la politique de Sarkozy est éclatée en une multitude de groupuscules: Ainsi Besson ne fait pas partie de l’organisation de Bockel, ayant sa structure propre et aucun autre ministre n’est inscrit à la gauche moderne.Celle-ci peine par ailleurs à exister idéologiquement, puisque pour l’instant Bockel et ses amis n’ont montré aucune nuance vis-à-vis de la politique du gouvernement et de l’UMP ni aucun projet particulier permettant de leur donner une spécificité sur l’échiquier politique. Aprés avoir passé sa vie à essayer de prouver aux gens de gauche qu’il n’était pas de droite, Bockel a aujourd’hui du mal à prouver à la droite qu’il est resté de gauche donc qu’il a une valeur ajoutée quelconque.D’ailleurs il a été relégué aux anciens combattants lors du dernier remaniement, preuve du peu d’apport que Sarkozy estime lui devoir.Mais dans la situation de Bockel, si on part, on ne revient plus jamais.Reste qu’il pourra attirer par-ci par-là des adhérents désireux par une stratégie de niche, de figurer sur des listes de droite en tant que quota alloué au groupuscule, sans trop se fouler, comme cela est déjà arrivé aux municipales, y compris à Lyon dans un arrondissement que je connais bien.
Autre groupe qui se reunissait ce week-end, c’était le Parti de Gauche de Mélenchon, lui aussi monté à partir d’un club proche du PS, Pour La République Sociale, qui a fourni les moyens humains et matériels, jusqu’à la charte graphique.La reunion rassemblait notablement plus de monde.CSP avait un peu exagéré en parlant du fait que le poid militant de Mélenchon ne dépassait pas celui d’une Clémentine Autain, figure assez isolée de la gauche radicale.C’est un millier de personnes, plutôt agées, qui se sont pressées au meeting de création du parti, qui revendique son côté Die Linke à la française.Mais à la différence de son cousin allemand, je ne crois pas que Mélenchon aie réellement les possibilités de véritablement faire concurrence au PS.DIe Linke, si il est au départ une scission du parti social-démocrate allemand, a ensuite fusionné avec l’ex-parti communiste de Rda, qui lui a fourni des bataillons de syndicalistes, d’élus, de militants et des scores trés élevés dans certains lands.De plus Lafontaine était une immense figure historique de la politique allemande.Avec des leaders moins connus, une forte conccurence sur la gauche de la gauche avec le PCF, le MRC,le NPA, LO, le POI, Mélenchon va avoir du mal à trouver un espace. Certes chez quelques déçus du Parti Socialiste, chez certains partisans d’une gauche laicarde pas encore recupérés par Chevénement ou le POI, la cible peut faire mouche.Mais le créneau reste étroit.En attendant à la région, une poignée de conseillers régionaux tente de faire un groupe séparé du PS.