Vous êtes en campagne présidentielle et vous avez lâché une phrase étrange, affirmant en pleine crise économique et sociale que la première préoccupation des français était la viande halal? Au point que des piliers de votre gouvernement comme Alain Juppé ont été obligés de vous désavouer ? Pendant ce temps certains des parlementaires de votre parti partent en tous sens. Et des questions essentielles de la campagne restent sans réponse.
Pour ne rien arranger rapport sorti de ce jour montre que sans vos cadeaux fiscaux, la France serait moins endettée que l’Allemagne?
Vous avez besoin d’envoyer la balle ailleurs! Mais Claude Guéant et Nadine Morano ont un peu trop servi ces derniers temps dans ce rôle que ne veut plus endosser Lefebvre. Mais chance pour vous, cela tombe bien c’est le dernier jour des questions au gouvernement. Envoyez donc votre arme suprême de diversion: le Philippe Meunier.
Sur simple demande, le député du Rhône (UMP) , récemment intégré au comité stratégique de Nicolas Sarkozy, vous montera une « question » comme celle qu’il a posé cette après-midi à un autre spécialiste du genre, le ministre Claude Guéant, histoire de buzzer et que l’on pense à autre chose qu’à la dette ou au chômage qui ont explosé en même temps que les impôts ces dernières années.
Au menu Philippe Meunier accusera le PS d’être responsable de divers propos de Mathieu Kassovitz, prétendra que les délinquants attendent avec espoir l’élection de Hollande (rappelons pourtant que contrairement au président sortant qui a fait baisser les effectifs de la police, le socialiste veut remettre des policiers dans nos rues pour mettre fin à la hausse de la violence sur les personnes) expliquera que les socialistes soutiennent les trafiquants de drogue etc…
De quoi tenter, pour Philippe Meunier, qui n’en est à pas à un ridicule près, d’exister en tentant d’indigner ses adversaires pour botter en touche et navrer jusqu’à certains membres de son propre parti. Mieux vaut traiter par le mépris ou le rire (Kassovitz franchement) tant d’excès et reprendre les vrais sujets. Parlons de l’économie, de l’Europe, del’emploi, du logement, de la sécurité, de l’éducation, du social, de l’environnement tiens.