Le fonds de commerce, patrimoine de l’artisan et du commerçant

Ensemble des éléments en vue d’assurer une activité commerciale, le fonds de commerce est un patrimoine et un déterminant important pour les commerçants.

Intéressante la dernière étude étude sur les cessions de fonds de commerce par Altares, le baromètre Bodacc : Baisse au premier semestre 2013 des échanges de fonds  (pour mémoire le fonds de commerce, à ne pas confondre avec le bail ou la propriété des murs,  comprend les actifs matériaux -machines, équipements, local etc- et immatériaux -clientèle par exemple-d’un établissement commercial  ) mais maintien voire hausse sur la durée de la valeur de cet actif avec une moyenne de 190 000 euros par transaction.

A noter que Rhône-Alpes est en dessous des valeurs nationales avec 165 000, avec bien sûr de fortes disparités entre par exemple Lyon et des zones comme l’Ardéche.

On note aussi que sur la durée, les fonds de commerce français prennent de la valeur: depuis 2010 ceux-ci ont gagné 18 000 euros en moyenne alors que la crise aurait pu faire penser le contraire.

Moins de transaction mais plus de valeurs, cela pourrait sembler paradoxal mais, comme nous nous le disions hier lors d’une conversation par mails interposés avec Jegoun, le fonds de commerce est souvent l’élément central dans le patrimoine d’un commerçant. Il représente une valeur symbolique, ce qu’il aura réussi à obtenir par son travail dans cette activité, sur quelques années comme sur une vie. En-dehors du cas, plus précaire, du locataire-gérant qui loue son fond…

Un certain nombre de commerçants d’ailleurs privilégient souvent des stratégies liées au fonds de commerce plutôt qu’aux versements de salaire. Le fond de commerce est, pour les plus anciens, un moyen de s’assurer une retraite plus décente que ce que permet le fonctionnement du RSI (dont il faudrait peut-être repenser le choix aussi dans ce domaine, mais les cotisants sont-ils prêts à cela?) et pour les plus jeunes un moyen d’avoir un capital pour se lancer dans autre chose.

Il n’est donc pas si surprenant que certains préfèrent parfois, quand ils le peuvent, différer leur transaction. Sans compter que, le chiffre d’affaires étant un élément important de fixation des prix, une stratégie cohérente peut être d’attendre des jours meilleurs pour augmenter la valeur du fonds.