Pourtant nous sommes ici face une décision de justice menée par des policiers et des magistrats formés qui ont mené une enquête, établi un dossier, entendu les parties dans un procès tragique tout autant que rocambolesque pendant des semaines entières pour juger si oui ou non Monsieur Bendaoud relevait du délit de « recel de malfaiteurs terroristes ». Et qui ont déterminé que, non, de cela au moins Monsieur Bendadoud n’était pas coupable.
Contrairement aux deux autres prévenus Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen condamnés à 5 et 4 ans de prison.
Nous ne sommes pas sous Daesh et chacun a le droit d’avoir un avis sur les décisions de justice dans notre démocratie. Mais prétendre savoir à la seule mesure de son opinion personnelle si Monsieur Bendaoud est coupable ou pas, ça n’est pas du Droit, ça n’est pas de la justice, c’est juste un avis. Et c’est justement l’une de nos multiples supériorités morales sur les terroristes : chez nous le Droit se rend en fonction de la justice et des faits. Pas de l’opinion que nous avons personnellement et individuellement chacun. Lire un article sur le site de BFMTV, du Figaro, de l’Express ou de n’importe où d’ailleurs ne nous rend nullement plus connaisseurs que tous les professionnels qui ont instruit l’affaire et procédé aux audiences et enquêtes. Ou alors la France regorge de génies de l’enquête et de la justice et c’est une bonne nouvelle.
Après si des gens savent bien mieux ce dossier que les juges, n’hésitez pas, allez déposer les éléments que vous avez au lieu de rester à grogner sur Facebook…