Henry de Lesquen est sans doute l’un des politiques les plus doués en webmarketing de son temps.
Ce monsieur âgé et marginal, qui s’est affirmé comme voulant être candidat aux présidentielles sans avoir les soutiens nécessaires, aux idées d’autant plus ultra-libérales qu’il a fait toute sa carrière dans la fonction publique au gré des nominations du RPR/UDF et en disposant d’un patrimoine légué, est également tellement radical sur le plan de l’immigration et du racialisme et du racisme que ses idées sont considérées comme fantaisistes et extrémistes par toute l’extrême-droite française, y compris dans ses franges dures incarnées sur le web par exemple par un Daniel Conversano ou Papacito. Henry de Lesquen devrait être complètement seul, un réac parmi tant d’autres, mais arrive pourtant à faire énormément parler de lui.
La méthode est simple et partagée par d’autres à l’extrême-droite old school comme Jérôme Bourbon, le boss de Rivarol : sortir les choses les plus infectes pour créer l’indignation. Du coup nombre d’esprits font part de leur indignation sur les réseaux sociaux, amplifiant la portée du message.
Henry de Lesquen soutenu par de jeunes trolls du web
Du coup ravis de la provocation nombreux sont les trolls du web à adhérer à la posture, pas forcément sur le fond mais par goût de choquer. C’est d’ailleurs comme cela que de Lesquen a obtenu le concours de jeunes gens du web, tout content de contribuer à une démarche qui heurte par sa violence et fait parler d’elle. De Lesquen dispose désormais d’une frappe sur le web, d’un parti et d’une organisation de jeunesse. Il est l’objet de memes, de vidéos, d’invitations par de gros youtubeurs nationalistes comme le Raptor Dissident et ses propos ont une portée considérable par rapport à ce qu’ils auraient sans provocation.
Qu’il est terrible aussi de constater que si l’horreur est virale, les messages plus progressistes n’ont pas cette portée. C’est l’une des fortes limites du débat politique sur le web.