Lucky Dube – Romain Blachier

Je pensais faire un billet sur cette polémique de béatification papale de religieux tués en Espagne durant la guerre civile mais ce sera  ma prochaine bafouille  tant  j’ai trainé à rendre hommage à Lucky Dube.
[…]

  • 29 Oct 2007 par
  • Romain BLACHIER

Je pensais faire un billet sur cette polémique de béatification papale de religieux tués en Espagne durant la guerre civile mais ce sera  ma prochaine bafouille  tant  j’ai trainé à rendre hommage à Lucky Dube.

« Malheur et espoir « titraient nombre de sites webs sud-africains le lundi suivant la victoire de leur pays en rugby il a peu peu plus d’une semaine .

En effet, la victoire de les Springboks, si elle a été fêtée par l’ensemble du pays, n’a pas fait oublier le meurtre de Lucky Dube, star mondiale du reggae abattu juste avant le week-end qui a vut la victoire mondiale des hommes de Jack White.

Abattu devant sa voiture, le chanteur âgé de 43 ans était l’idole de tout un peuple.Dans un pays où la violence est courante, c’est pour

l’heure l’hypothèse d’un vol de véhicule qui est retenue.

Partout sur la planète, pas seulement en Afrique australe, le reggae est en deuil.

Pour moi Lucky Dube, c’est au début des 90’s les cassettes pirates (il n’y en aviat pas d’autres!) que j’achetais à des vendeurs des rues au Cameroun et sa voix, partout, la première fois que j’irais en

Afrique du Sud quelques temps après la chute de l’Apartheid.

Né en 1964, le chanteur a connu les affres d’une enfance d’enfant noir sous un régime raciste et oppressant.

Devenu chanteur de reggae dans les 80’s au sud d’une Afrique magnifiée par les rastas Jamaicains mais où seuls les premiers échos d’Alpha Blondy commencent à se faire entendre dans la lointaine Côte-Ivoire, il perce peu avant la fin de l’apartheid, avec son reggae « conscient » mais suffisamment rassembleur pour unifier la nation

arc-en-ciel.

Il est pour moi le premier des chanteurs que j’écoutais vraiment à mourir de mort violente.L’émotion est grande en Afrique du Sud mais aussi dans le reste du continent noir et du monde en général.

Comme le disait un de ses fans « Prophets don’t live long ».Je vous laisse avec « War and Crime », un morceau où il dénonçait la violence et la division

nationale, une chanson on aurait pu lire son propre destin d’unificateur rattrapé par la violence et la haine.