5 des stéréotypes de gens que vous croiserez aux Nuits Sonores #ns2011 – Romain Blachier

On croise des gens de toutes sortes aux Nuits Sonores, et pas seulement niveau mode vestimentaire. Des fans à casque greffé venus voir un DJ spécial, des gens qui ont envie de faire la fête, des riverains qui viennetn participer à la chose, des officiels qui sont parfois en représentation et puis qui viennent aussi et surtout s’amuser et puis voir si tout se passe bien. Voici en revue, parmis les milliers de personnalités que vous croiserez, cinq des nombreux stéréotypes que l’on peut apercevoir aux Nuits Sonores.

 -Le fan hardcore: Le fan hardcore connait toute la musique électronique sur le bout des doigts. D’ailleurs ne dites surtout pas « musiques électroniques », vous allez l’agacer autant que si vous parlez du vrai bilan du gouvernement à un adhérent UMP. Si vous voulez vous battre avec lui, dites « techno » ou pire « dance ». Parlez plutôt big beats, progressive house, handbag… Surtout ne dites pas que vous aimez Dj Shadow, vous seriez classé parmis les béotiens. Si bien évidemment vous refusez les classifications trop généralistes qui font confondre Venetian Snares avec Terranova, vous restez perplexe devant les cinquante ou cent variétés que le type vous égrène en sirotant son Red Bull. Connaitrait bien Chilly Gonzales. Trouve qu’il craint et vous cite un illustre inconnu pour vous montrer qu’il s’y connait vraiment en musique électronique, pardon en électro-pop. Lui. On s »écoute un Hexstatic fan hardcore. Et vive la vie !

-La ou le chaaaargée de com: présente dans tous les lieux où il faut être à Lyon, elle enchaine avec le même sourire avenant l’inauguration d’un nouveau bar, d’une concession Citroen ou des Nuits Sonores. Toute tentative de  de ne pas parler de la structure de laquelle il ou elle est employé ou bénévole sera vue comme une perte de temps totale. Y compris si le sujet en question est le sujet de la soirée où vous êtes. A une forte tendance à vous gonfler le porte-feuille de cartes de visites si vous avez la moindre parcelle de pouvoir. Je la met dans mon porte-carte madame la chargée de com. On s’appelle pour déjeuner. Et vive la vie !

-Le lycéen: Le lycéen est enthousiaste. Beaucoup. A quelques temps du bac ou d’autre examen pourpré-pubére, il vient, avec un soupçon de mauvaise conscience, faire sa grande sortie. Pris dans l’enthousiasme de la jeunesse, ne se promenant qu’en bandes aussi denses que les gaffes dans un  le discours de Nadine Morano. Pourtant tout n’est pas  éléphantesque dans ces grandes tribus de lycéens,  par exemple la composante féminine fait baver d’envie de par la sveltesse de son tour de taille la quinquagénaire divorcée, aigrie et non recasée ( la recasée ou la joyeuse tout simplement est au contraire gentiment amusée), qui ne peut s’empêcher de jeter une ou deux remarques aigres sur les jeunes filles de mauvaise vie qui feraient mieux de préparer leur bac. Niveau musique le lycéen est plus gourmand que gourmet dans sa manière, d’écouter, de faire la fête. Tant mieux pour lui, il n’est pas le plus antipathique de ceux que nous pouvons croiser aux nuits sonores. Bon appétit à toi jeune homme. Bon appétit à toi jeune fille. Et vive la vie !

-Le wanabee: Le wanabee vient à tous les événements lyonnais si ils ont l’air branchés. Sinon hors de question. Cousin et parfois partenaire sexuel de le ou la chargée de com’, il vient de manière moins intéressée arpenter les chemins de la vie hype et si il danse peu histoire de ne pas dépenser l’énergie de son dixième plateau de sashimis de la semaine, il discute pas mal le mojito (une bière quelle horreur !) en main. Vient voir les grands succès sans risque et prendre des photos pour son profil Facebook. Aime ce mélange des gens, de toutes conditions sociales et de tous âges. A condition qu’ils aient entre 20 et 40 ans et qu’ils travaillent dans la com, les médias, le design ou le web. A ta santé wanabee. Et vive la vie!

-L’étranger enthousiaste: il est content de tout, la musique, le cadre, le son. Et puis on mange si bien à Lyon. Ecumant Amsterdam, Berlin et donc Lyon, l’étranger qu’il soit français, d’un autre pays d’Europe ou d’ailleurs, est enthousiaste à l’idée de faire la fête et a plein d’anecdotes sur son dernier festival de musique électronique au Sonar à Barcelone où, tu rend compte, y’avait presque trente minutes de marches d’une scéne à l’autre. A une énergie à revendre et fait tous les événements, même les plus minuscules du festival. Sera dans 4 jours à Prague et dans une semaine à Lisbonne. Et ne manquera pas de faire le Kazantip Party Land en Ukraine. A moins que Hong-Kong lui tende les bras. A ta santé non lyonnais que la ville te soit belle. Et vive la vie !