Non classé Romain BLACHIER 2 ans depuis26 septembre 2019
Jacques Chirac c’était le dieu de ma défunte grand-mère militante RPR.Elle le suivait, l’idolâtrait et nous avais même trainé à des fêtes du RPR quand j’étais enfant.Au point que, moi qui avait eu pour premier vote de ma vie Lionel Jospin, je l’avais emmenée de façon un peu sacrificielle voir la victoire de son poulain en 1995 au QG lyonnais de leur campagne.
Elle était déjà bien malade ma grand-mère et on avait mis un temps infini à traverser la place Bellecour. Au QG à l’annonce de la victoire de son héros elle avait retrouvé ses traits de petite fille. On etait rentrés, après sa fête qui n’était pas la mienne, à petit pas toujours, dans sa maison. Elle rayonnait.
J’ai milité face à Jacques Chirac
J’ai milité face à Chirac, d’autant plus qu’il était un des acteurs de la françafrique (il n’était pas le seul, chez Mitterrand il y avait eu aussi de sacrées saloperies) et le représentant d’une vision bien différente du rocardien que j’étais et que je reste. Sauf une fois bien sûr pour faire face au Front National un second tour de 2002 où, au-delà de mon vote personnel, je me suis bougé pour que le front républicain, Comme sur Disait dans l’enveloppe, soit le plus haut possible.
Là ce midi devant l’annonce de sa mort les larmes me viennent quand même. Parce que malgrè ses erreurs, son inconsistance, sa ligne politique, Chirac c’était aussi un peu de la France et sa bonhomie. Avec ses grandeurs et ses bassesses.
Repose en paix Jacques. Et dis bonjour à ma grand-mère.