J’ai ouvert, merci pour leur invitation, merci mille fois, les travaux du Refuge, remarquable association qui accueille des homosexuels foutus à la rue par leur famille avec une exposition qui raconte des moments de vie glaçants qui ont conduit tant de jeunes à la rue.
En mai 2018, ce jour, lorsque j’ai dit que j’allais faire cela ce soir on m’a dit “ah mais je savais pas que tu étais gay” comme si on ne pouvait pas se sentir concerné par les saloperies qui frappent la vie d’autrui. En 2018, dans certains quartiers très populaires, très bourgeois, très ruraux, on ne peut pas se tenir la main quand on aime du même sexe. En 2017, l’année passée, c’était comme en 2001 lorsque nous avions remporté la confiance nationale des électeurs et celle des lyonnais, la question imaginée de l’homosexualité est encore utilisée comme un argument politique par les conservateurs et les réactionnaires. Mais pas seulement. La chose est aussi cautionnée par la gauche radicale lorsque se tiennent des ateliers contre l’impérialisme gay.
Loin des amis de Madame Obono, des islamistes, des racailles ordinaires, des Wauquiez, des Le Pen,des cathos intégristes des beaux quartiers, notre arrondissement, quels que soient nos préférences politiques, restera un lieu ouvert à tous et toutes.
Soutenez le refuge par vos dons et merci à tous ceux qui font vivre cette initiative. Merci à Lou Livestation et ArtNo LiveStation de les accueillir ce samedi au Live station pour une nouvelle étape dans le 7e.