Monsieur le Président,
Chers collègues,
J’ai entendu ces derniers jours des collégues me dire que l’énergie et le climat, c’étaient des choses ennuyeuses auxquelles on ne comprenait rien. Pourtant l’énergie marque de son empreinte l’humanité et son histoire. De celle, sinistre, tirée des muscles des esclaves de Lugdunum et du reste de l’Empire Romain. En passant jusqu’à notre présent où la géopolitique se forme beaucoup sur le pétrole et le gaz. Et jusqu’aux promesses des énergies du futur. Notre passé, notre présent, notre futur dans la métropole comme dans le reste du monde est intimement lié à la question des énergies. L’energie c’est la manière dont nous vivons, nous produisons, nous voyageons et nous formons nos activités d’aujourd’hui et notre avenir. C’est aussi un des défis actuels à la révolution numérique, puisque le blockchain et les serveurs sont gourmands, très gourmand en énergie.
Si internet était un pays il serait le 3e consommateur de la planète.
C’est donc un enjeu important que le climat , un enjeu qui nous engage et se doit, je vais etre un peu taquin et faire une digression amicale d’être cohérents. Et éviter de proposer des mesures à contre courant comme par exemple, d’enquiquiner les cyclistes dont nous sommes un certain nombre dans cette métropole, de les enquiquiner en voulant leur rendre le casque obligatoire comme l’ont proposé récemment certains parlementaires mal avisés. Comme si il n’y avait rien de plus urgent à faire ce qui a fait bondir à juste titre des associations de défense des cyclistes comme la ville à vélo.
Pour en revenir à l’affaire qui nous occupe aujourd’hui, notre groupe salue ce schéma directeur des énergies, qui est d’une ambition rare tant au niveau national qu’Européen. Nous tenons à remercier Roland Crimier et ses équipes pour ce travail remarquable.
Nous nous félicitons que la sobriété énergétique soit abordée de façon volontariste dans ce plan. Nous pensons qu’elle passe notamment par la rénovation thermique des bâtiments les plus gourmands, où sont souvent logées les personnes aux revenus les plus modestes. Nous pensons aussi que les acteurs publics comme privés peuvent, par l’innovation, amener à des économies sérieuses de nos consommations. La gourmandise énergétique n’est pas qu’un vilain défaut, elle risque d’amener les populations et la nature à la gueule de bois la plus sévère.Mais encore, et là c’est un défaut qu’il faudra résoudre, trop de nos concitoyens et notamment les plus pauvres, sont parfois tentés de renoncer à l’isolation de leur logement tant certaines procédures pour le faire sont bureaucratiques malgré la communication faite par différents organismes.
La sobriété énergétique c’est aussi cela qui a amené Fouzya Bouzerda et le SYTRAL a faire fortement evoluer la commande public dans le sens du transport propre.
Economiser pour une empreinte moindre c’est bien, produire propre c’est mieux. Notre territoire est depuis longtemps producteur d’énergies renouvelables. Ce schéma prévoit de nombreuses pistes à commencer par le cadastre énergétique ou la chaleur renouvelables mais nous retiendrons le power to gas. Cette solution de méthanisation; sur laquelle travaillent de nombreuses entreprises de pointe, est sans nulle doute l’une des solutions les plus imposantes pour relever le défi du stockage des énergies; si coûteux et polluant à mettre en place aujourd’hui.
L’énergie, sa consommation, son fonctionnement, sa production, cela génère bien évidemment de la data et cette data est d’un enjeu économique et social imposant
Si imposant que nous nous félicitons de la volonté de la Métropole de mettre les mains dans le camboui et de ne pas le laisser aux mains d’intérêts opaques avec un service public de la data
Enfin parce que l’institution c’est bien mais que rassembler les acteurs c’est mieux, nous nous félicitons du dialogue prévu de façon régulière avec les acteurs du territoire dont les nombreuses associations de lutte pour l’environnement dont la coalition climat sur ces sujets.
Je vous remercie.