Selon de nombreux médias, « Le pape François recommande la psychiatrie pour l’homosexualité décelée à l’enfance ». Forcément dit comme cela, le propos blesse et indigne. Et c’est normal. Du coup, sans rien vérifier, de nombreuses voix s’indignent d’un tweet ou d’un statut facile, sans regarder aucunement si l’info est vraie. Voilà le signe du temps. Ayant renié le catholicisme pour le protestantisme, sensible à l’homophobie ordinaire j’aurai pu hurler avec les loups si le Pape François avait tenu de tels propos. Sauf qu’il ne l’a pas fait. Bien sûr que la psychiatrie et l’enfance, c’est discutable mais nous avons pour la première fois un Pape qui dit qu’il faut pleinement accepter l’homosexualité. Au lieu de crier au loup pour se la jouer plus pur que pur est ce qu’on ne peut pas penser à cela aussi ? Sans compter ma surprise que beaucoup d’athées se sentent à ce point concernés par les propos d’un chef religieux. Et concernés uniquement quand il parle de ce sujet…
Le Pape François n’a jamais préconisé la psychiatrie contre l’homosexualité
Sauf que le Pape n’a pas dit cela, il n’a pas préconisé de psychatrie CONTRE l’homosexualité.N’en déplaise aux amateurs d’indignation facile. Le Pape François ne préconise pas de soigner l’homosexualité par la psychiatrie comme le font certains intégristes USpendant que d’autres en Afghanistan, en Iran ou chez Daesh les défenestrent ou que la Russie les discrimine.
Le Pape François préconise le dialogue et le respect de la sexualité des homosexuels
Au contraire il rappelle aux parents qu’il faut comprendre son enfant homosexuel, qu’il faut, si et seulement si cela pose question, d’entamer la discussion au sein de la famille avec une aide psychologique au cas où le questionnement de l’enfant sur son identité sexuelle se déroulerait durant son enfance et que les uns et les autres aient du mal à le concevoir. Nombre d’associations de défense des personnes homosexuelles donnent les mêmes conseils que le Pape en pareil cas.
“Tel que tu es. Je suis ton père ou ta mère : parlons. Et si vous, pères et mères, vous ne vous en sortez pas, demandez de l’aide, mais toujours dans le dialogue. Parce que ce fils ou cette fille a le droit à une famille. Il ne faut pas le chasser de la famille. C’est un défi sérieux qui relève de la maternité et de la paternité. “
C’est tout de même un comble : en être moi le protestant obligé de défendre le Pape sur ce point, à cause des approximations trop de fois entendues. Tenez faites vous une opinion dans la vidéo plus bas