Millicent Gaika est une femme homosexuelle d’Afrique du Sud.
Cela ne plait pas à tout le monde dans ce pays, pourtant l’un des rares du continent a avoir donné l’égalité à tous devant la loi quel que soit sa sexualité. Le mariage homosexuel est également possible. Un acquis obtenu par l’arrivée du gouvernement de la gauche de Nelson Mandela.
Mais qu’une femme puisse aimer une femme n’est toujours pas accepté par de nombreuses personnes. Qui ont décidé de « guérir » les filles ayant le tort de ne pas aimer les hommes. En les violant. En les battant. En les tuant. En les torturant.
C’est arrivé à Millicent. Pendant 5 heures un homme l’attachée, battue, violée. Parce qu’elle est lesbienne.
Elle s’en est sortie par miracle.
Le phénoméne est courant. Pour prendre quelques cas: En 2007 par exemple, un couple de femmes a subi un viol collectif avant d’être tuée. Il y a quelques temps, Eudy Simelane, l’ancienne capitaine de l’équipe féminine de football, figure dans son pays, a elle aussi été violée et assassinée.
Dans la seule ville du Cap, l’association Luleki Sizwe a enregistré plus d’un « viol correctif » par jour, et l’impunité règne.
L’Afrique du Sud est en effet titulaire du triste record mondial des rapports sexuels forcés. Bien que difficile à admettre, un quart des filles sud-africaines sont violées avant l’âge de 16 ans !
Pourtant aujourd’hui, selon la loi sud-africaine ces « viols thérapeutiques », en tout cas jamais considérés comme des crimes haineux. Une campagne internationale a été lancée contre les « viols correctifs » pour que les autorités réagissent et que des mesures éducatives et répressives soient prises. Vous pouvez signer l’appel ici.