Enfin cette sordide année 2016 est derrière nous. Enfin. A l’ouverture d’une nouvelle année il faut toujours positiver, même quand les contextes et l’avenir peuvent sembler difficile. On connait les raisons et les embûches que nous avons tous à affronter dans nos vies individuellement et collectivement. Mais on ne doit jamais perdre de vue l’espérance et les joies qui nous attendent. Comme le dit la citation, certes un peu bateau, de Oscar Wilde, il faut ajouter de la vie à nos années et non des années à nos vies et nous avons tous le potentiel pour le faire, surtout si nous savons bien nous entourer. Après ce paragraphe un peu facile mais auquel je crois profondément, quelques mots sur ces longs sujets que sont Lyon et sa Métropole en dynamique, ce monde vaste et notre patrie fatiguée. Concernant les premiers, vous remercier, vous lyonnais et grands lyonnais pour votre énergie, celle qui fait de notre ville un lieu particulièrement attractif et dynamique. Nous avons encore des efforts pour faire sauter les rentes et les cloisons qui parsèment trop de champs d’activités et d’univers dans notre cité et notre métropole mais le sens est bon, très bon. Croyez en tous cas à mon entier service pour les lyonnais et les grands lyonnais, en particulier mais pas seulement, pour les habitants de mon septième arrondissement bien aimé. Concernant ce vaste monde, il semble aujourd’hui de plus en plus fou si nous regardons un peu ce qui se passe partout. Comme je l’écrivais récemment sur Lyon Mag la gouvernance des USA à venir, les tentatives de déstabilisation dans nos démocraties par certaines puissances étrangères peu démocratiques et forces politiques, les égoismes nationaux entretenus en Europe par les dirigeants des Etats, les risques de tension entre la Chine populaire et Taiwan, l’horreur en Syrie, au Sud-Soudan, la répression en Turquie et en Érythrée, le terrorisme, la surconcentration des richesses, la crise des réfugiés, la surreprésentation des énergies fossiles, nous montre un monde chargé en nuages noirs. Mais ce monde, c’est aussi un monde dans lequel l’analphabétisme recule, la grande misère aussi. Un monde aussi dans lequel nous avons tous les outils pour construire quelque chose de meilleur si nous nous engageons un peu, chacun à notre façon. Enfin notre patrie. Notre pays, la France, qui me fait penser à un esprit talentueux mais déprimé. Comme quelqu’un qui douterait de lui en permanence tout en réussissant de belles choses. Il est vrai qu’il ne manque pas de gens pour lui seriner qu’il n’en fait pas assez ce pays. Qu’il devrait traiter plus durement ses salariés alors que les rapports au travail sont déjà parmi les pires de l’OCDE pendant que les dividendes distribuées aux actionnaires sont dans le très haut du panier. Qu’il devrait faire baisser les contributions des grosses boites, y compris des géants les plus bénéficiaires pendant que les TPE ont parfois du mal à embaucher. Qu’il n’est pas suffisamment fermé ou pas assez ouvert. Qu’il n’a pas d’identité. Une fracture de plus en plus grande s’effectue entre les Métropoles, porteuses de créativité et productrices de richesses, souvent bastions des progressistes et le périurbain et la ruralité, repliés et souvent mornes devant ce monde. Nombre de dirigeants, de citoyens, n’arrivent plus à définir qui nous sommes. Certains se réfugient derrière les valeurs de la République, concept magnifique mais souvent flou au-delà des proclamation. D’autres veulent un retour à un passé fantasmé, qui aurait été mieux. Forcément mieux. Un passé dans lequel on oublie que les femmes n’avaient que le droit de fermer leur gueule, les guerres étaient fréquentes et posséder l’eau courante, être titulaire d’un simple baccalauréat, aller chez le médecin, était un luxe pour quelques-uns. Des débats auront lieu cette année pour choisir quelle vision du pays nous voulons. A mon tout petit niveau j’y participerai, bien évidemment au sein de ce camp progressiste qui va de Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon en passant par La Belle Alliance Populaire dont fait partie le Parti Socialiste. Là où je pourrais être utile. Pour notre pays à mon modeste niveau. Que l’année vous soit douce à toutes et à tous. Et qu’on aura l’occasion de se croiser pour parler. Vive la parole. Et surtout les actes.