Un petit groupe de plusieurs personnes, sous pseudo et peut-être issu de l’extrême-droite lyonnaise, selon certains témoignages, a visiblement tenté de manipuler les militants de la Lesbian and Gay Pride de Lyon.
Il y a un an en effet, des militants pour la cause homosexuelle s’était donnés rendez-vous pour un kiss-in à Lyon devant la cathédrale Saint-Jean. J’avais eu, comme d’autres, des réserves sur l’instrumentalisation du symbole de la cathédrale, même si l’intention de départ était bonne. Il s’agissait, hétéros comme homos, de s’embrasser en public pour rendre les couples gays et lesbiens visibles dans l’espace public, quel que soit le lieu public.
La chose avait donné lieu à une confrontation entre catholiques, pour certains d’entre eux intégristes, et militants d’extrême-droite d’une part, d’autre part aux militants pour l’égalité des droits.La manifestation ne visait pourtant pas (au départ) l’Eglise Catholique, même si certains dans le kiss-in en avaient profité , hélas, pour faire de la provocation anti-catho.
Cette année, un petit groupe sous pseudo et inconnu a appellé à un kiss-in le 7 mai devant la Grande Mosquée de Lyon en soutien aux homosexuels victimes d’homophobie de la part de certains musulmans extrémistes et intolérants, en France ou dans les pays islamiques. » Il s’agissait donc, contrairement à l’année dernière, d’un mot d’ordre contre un groupe en particulier, dans lequel on aurait fait payer à toute une confession les actes de certains.
Lors d’une rencontre jeudi dernier avec les militants de la Lesbian and Gay Pride de Lyon, les 3 individus à l’origine de l’initiative se sont présentés sous des pseudos et ont refusé de donner leur téléphone. Méfiants devant la nature du mot d’ordre et face à l’attitude étrange des trois personnes, les responsables de la LGBT ont refusé de s’associer à la manifestation…. Du coup les curieux initiateurs ont annulé la chose.