Melclalex pose une question à quelques blogueurs, dont ma modeste personne:
Et vous ce 10 mai 1981 vécu ou non quel est votre avis sur ce jour entré dans l’histoire de France ?
Sur un plan historique : de la cinquième semaine de congés payés jusqu’à la révision d’un salaire minimum qui a l’époque, encore plus qu’aujourd’hui ce qui n’est pas peu dire, permettait à peine de ne pas mourir de faim en passant par la constrcution européenne, l’autorisation pleine et entière d’être homosexuel ou l’abolition de la peine de mort, ce jour est porteur de réformes que nous vivons encore aujourd’hui. Même si, je l’ai expliqué, je n’ai jamais été Mitterrandolatre, étant plutôt de la gauche à Michel.
Mais parlons de mon 10/5/81 à moi puisque c’est le sujet demandé.
Comme Falconhill, j’étais tout jeune. Je n’avais pas encore 5 ans. Du coup les souvenirs sont forcéments des plus flous. Je me souviens que cela ne faisait pas tellement plaisir en général dans le cercle familial ni aux parents d’éléves de la maternelle de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur où j’étais alors scolarisé.
Mes parents,mon pére, électeur variable qui a du glisser toutes les couleurs de l’arc en ciel dans l’urne au cours de sa vie, électrice de droite pour ma mére, avaient, la chose est très rare, pour une fois voté à gauche pour une raison qui m’échappe. Il ne fallait pas le dire au reste de la famille. Voilà pour les souvenirs. Aussi quelques flashs de discussions passionnées entre adultes.
Et puis surtout l’élection de François Miterrand m’avait empêché de faire dodo une fois. Peu après l’arrivée des socialistes au pouvoir, nous passions en voiture avec ma grand-mère, électrice de droite de toujours, devant un grand bâtiment noir. Je demandais à mon aïeule ce qu’était cette bâtisse et elle me répondit que c’était une prison et qu’il fallait faire attention maintenant avec les socialistes et les communistes, qu’ils étaient capables d’emmener les enfants en cellule.J’eu une vague de peur dans mon petit corps de 4 ans.
Je n’en ai pas dormi de la nuit, guettant les affreux pour ne pas qu’ils viennent me chercher pour me jetter en prison. Saletés de socialistes !