Défilés militaires et Afghanistan. On a beaucoup parlé soldats ces dernières 48 heures.
Soldats qui défilent. Soldats qui meurent avec ces tragédies coup sur coup en Afghanistan, visages d’hommes de nos troupes abattus par des terroristes.
Outre le traditionnel défilé et le haka des forces océaniennes de la République, qui ont montré la diversité des territoires de notre armée, ce sont deux polémiques qui ont encombré l’esprit de cette manifestation. La première est celle concernant un Sarkozy, visiblement assez peu cérémonieux, trivial, selon certains après la mort de nos soldats (j’avoue avoir été à l’infirmerie pendant le défilé toujours pour cette histoire de pouce donc je ne l’ai pas vu).
L’autre concerne l’idée d’Eva Joly de supprimer le défilé militaire pour le remplacer par un truc avec des écoliers, entrainant un autre défilé, composé celui-la de propos virulents. Les ministre UMP Guéant François Fillon et le député du même parti Lionel Tardy, décidément obsédé de la binationalité, tout comme Madame Le Pen ont rivalisé de propos pour dire que Eva Joly n’étant pas vraiment française elle ne pouvait pas comprendre la France et son armée. Ecoeurant et antirépublicain que cette attitude de ne jamais considérer comme membre de la nation quelqu’un qui n’est pas né tel quel.
Et ceci même si la proposition de Joly n’est pas très heureuse. Oui les écoliers représentent autant la République que les militaires. Mais dans notre patrie républicaine, qu’il est tout de même important cet événement qui permet au citoyen de voir qui risque sa vie pour lui au moins une fois par an !Qu’ils soit indigne comme cet ancien général qui escroquait un vieux soldat à Tassin-la-Demie-Lune ou couvert de gloire, c’est une constante dans le métier de militaire, celui en tout cas déployé en opération: Risquer sa vie.
C’est pour cela que j’ai d’ailleurs un peu de mal à comprendre la polémique actuelle sur l’Afghanistan. Que la situation soit en train de pourrir le PS l’avait dit lors de débats il y a quelques années sur le sujet à l’assemblée, où pour l’efficacité de l’opération commencée sous Lionel Jospin, nous avions, hélas sans êtres entendus, souhaité que d’autres moyens, en plus du militaire, soient déployés. Mais que des soldats meurent, outre la tristesse que l’on doit avoir pour les familles et le fait qu’il faut tout mettre en œuvre pour cela ne survienne que le moins possible, c’est dans l’ordre des choses lorsque l’on fait le choix de l’option militaire. Se retirer d’Afghanistan, c’est évidemment souhaitable si une stabilité plus grande du pays le permet. Mais le retrait à cause d’ennemis , logique et triste prolongement du lancement d’une opération militaire, cela porte un nom: défaite.