Sympas, actifs, branchés, progressistes, ils seront sans nul doute la prochaine hype lyonnaise: Rue 89 Lyon, installé dans le 7e au nord du quartier de Gerland, ouvre ses portes demain . Je connais déjà l’ensemble de l’équipe, composé de personnes qui ont toute ma sympathie: Mickael Drai, Dalya Daoud, Yannick Silvente, Christophe Chelmi et Laurent Burlet. Lancé avec peu de moyens, indépendante financiérement du site national Rue 89, soutenue également par le Petit Bulletin, l’équipe vendra des espaces publicitaires, des partenariats mais aussi du conseil et de la réalisation web.
J’ai interviewé Dalya Daoud pour vous en dire un peu plus
1-Rue 89 Lyon c’est qui concrètement ?
Une équipe de cinq Lyonnais, trois journalistes dont un vidéaste, un graphiste développeur, et un responsable commercial. Jeunes, frais, pleins d’enthousiasme (mais quelque peu éreintés par le lancement).
2-Comment vous est venu le projet ?
Nous nous sommes constitués en équipe au printemps 2011, avec l’idée de lancer un pure-player d’information locale. Pour démarrer, il nous paraissait logique de nous tourner vers des gens qui avaient eux-mêmes déjà réalisé (et réussi) ce type de projet. Quand nous en avons parlé avec Pierre Haski, co-fondateur de Rue89 à Paris, très vite l’éventualité de lancer une déclinaison locale du site a pris forme.
3-Comment fonctionne la structure ?
C’est une rédaction classique, avec les contraintes techniques d’un site d’info. Nous avons monté une société qui exploite le site Rue89Lyon.
4-Rue 89 est un média clairement marqué à gauche. Quelle va être votre ligne ?
A gauche ne signifie pas partisan, certainement pas. La ligne de Rue89 est progressiste, et nous nous inscrivons totalement dans sa façon d’observer et de faire l’actualité. Parfois décalée lorsque c’est approprié. il s’agit de prendre le temps de l’analyse, du débat aussi. Notre défi est de réussir à développer de façon aussi pertinente que Rue89 le principe de l’info à 3 voix, qui permet de faire entendre celles de l’internaute, et de l’expert à côté de celle du journaliste. Nous sommes autonomes sur la gestion de notre site, le traitement de nos sujets et leur présentation, mais il est évident que nous serons en lien continu.
5-nombre d’entre vous viennent de Lyon Capitale, où vous gardez pas mal d’amis. Que s’est-il passé et quel regard portez-vous sur cette histoire ?
Nous sommes trois à avoir en effet travaillé à Lyon Capitale. Nous avons tous été licenciés le même jour, c’était en février dernier, tandis que nous portions la voix pour mettre en place les élections de délégués du personnel. Nous sommes en cours de procédure prudhommale et il n’y a pas grand chose à ajouter là-dessus. Sauf à préciser que, pour ma part, j’ai davantage d’amis à LyonCapitale que de gens que je n’apprécierais pas. La majorité des journalistes avaient notamment fait grève pour nous, au moment de notre licenciement, pour marquer leur désaccord avec cette décision de la direction et nous signifier leur soutien, qui n’a jamais failli. Mais la chose essentielle c’est notre site, nous sommes concentrés sur ce projet de nouveau pure-player dédié à l’info locale.