Je vous le disait l’autre jour, les lendemains de campagne externes comme internes sont l’occasion voire la quasi-obligation pour les blogueurs politiques et les éditorialistes de procéder au commentaires.
Déjà, la victoire fut belle hier, d’abord large pour François Hollande et puis partagée bien vite par tous les socialistes. Il n’était qu’à voir dans le dimanche automnal du bar du mistral à Lyon, où le candidat était cette fois en tête, et où se réunissaient les militants, pour voir que si les minoritaires étaient désappointés durant quelques minutes, ils se ressaisirent vite pour applaudir sans réserves, avec les autres, celui qui va porter les espoirs de la gauche au printemps prochain.
Comme prévu, la semaine fut plus rude que la précédente, avec des appels divers et variés, et comme prévu, n’en déplaisent à certains lecteurs qui s’étaient écriés lorsque j’avais annoncé que Royal et Montebourg iraient au rassemblement autour du candidat arrivé en tête, la dynamique de rassemblement à bénéficié à François Hollande. Martine Aubry a également reussi à faire un fort bon score, nobostant la tentation de nombreux électeurs de gauche de donner la plus large des victoires au favori. Un ton moins agressif dans les derniers temps et peut-être l’absence des boulets Hamon (qui était plus d’ailleurs dans une tactique interne…) aux pieds ainsi que les fautes tactiques d’un Christophe Borgel qui aura commis de nombreuses erreurs vis à vis de Montebourg, aurait sans doute pu la propulser plus loin. La pugnacité, un certain électorat bobo (mais pas seulement) et la diversité des talents autour d’elle, de Destot à Delanoe en passant par Trautmann, étant de sérieux atouts. Il était d’ailleurs très amusant de voir Martine, sociale-démocrate responsable, être parfois ralliée par des alternatifs voyant en elle une sorte de Chavez française. L’illusion est une chose fréquente en politique.
Mais l’heure n’en est plus la puisque la campagne est terminée. Il est au rassemblement des socialistes, qui ont réalisé, avec les radicaux de gauche, une bien belle primaire. Tellement belle que assez rares étaient les responsables de droite à vouloir aller se ridiculiser à la télévision comme reussi à le faire dans les grandes largeurs Nadine Morano. L’image d’hier, des candidats s’embrassant sur le perron, de la photo de famille du rassemblement fut belle. Elle est celle que Ségolène Royal n’avait pas pu ou pas su faire en 2007 et qui ne manquera pas cette fois ci. Elle est celle d’une famille politique qui est actuellement en forme et unie. Reste à affronter les boules puantes de Nicolas Sarkozy. Reste à gagner l’espoir. La gauche a enfin un nom: François Hollande.