L’un des points essentiels du programme énergétique de François Hollande est d’amener à un niveau de 20% de consommation d’énergie renouvelable d’ici 2020, soit un peu plus de 5 points de la production actuelle puis que notre pays soit sur les rails du 50% en 2050.
Il faut savoir que chaque année, la France importe pour plus de 69 milliards d’énergies diverses (électricité, pétrole etc…) . Sans ces imports notre balance serait équilibrée.
Le nucléaire, tant vanté comme un moyen d’assurer l’indépendance énergétique de notre pays, n’assure pourtant pas cette tâche: déjà parce que l’uranium est importé. Il provient notamment de pays aujourd’hui fortement instables comme le Niger ou le Mali.
Ensuite parce que l’hiver dernier en a été une démonstration éclatante de notre dépendance: La France a massivement acheté à prix d’or de l’énergie électrique à une Allemagne ayant pourtant une part de nucléaire bien inférieure à celle de notre pays dans sa production. Il est ainsi arrivé que des MwH soient achetés par les entreprises françaises de distribution à 1938 euros l’unité aux producteurs allemands en février alors que le prix normal se situe autour de 60 euros…
Le nucléaire n’est donc pas sans risque mais en plus il ne nous rend pas indépendant. Il faut donc solutionner le probléme et cela doit s’effectuer sur le long terme.
D’abord parce qu’on ne change pas en une poignée d’années le mix énergétique français. En 2010 par exemple 14,8% de la consommation d’énergie est issue des différentes filières du renouvelable.
Niveau production presque les trois-quarts de la production électrique actuelle française est nucléaire, la principale énergie renouvelable étant l’hydroélectrique (dont notamment les lyonnais de la CNR).
L’idée de François Hollande, conformément aux engagements déjà pris par la France, est de faire en sorte qu’en augmentant l’offre d’énergie renouvelable et en fermant la centrale de Fessenheim, obsolète, on arrive progressivement à une proportion moins forte de nucléaire et à davantage d’énergie verte.
Cela ne fera pas en un an ni même en un mandat mais il faut enclencher fortement ce mouvement. Il passe par la reconversion progressive des salariés du secteur nucléaire, la recherche et la mise en place d’une réelle politique en faveur des énergies renouvelables. Cette dernière action avait commencée à être mise en place par Nicolas Sarkozy, avec raison, avant d’être par la suite complétement abandonnée sous diverses pressions. Aujourd’hui il n’est hélas plus tellement question d’énergies renouvelables dans le discours du sortant.
Pourtant le courant vert est pris de plus en plus en compte par les industriels. Renault sort prochainement la Zoé, un véhicule fonctionnant avec une électricité certifiée durable. Contribuant ainsi, certes modestement, à réduire l’énergie que nous importons le plus: le pétrole.