Le Figaro est une machine bien plus fidéle,inconditionnelle et sans recul critique vis-à-vis de la droite que Libération ne l’est vis à vis de la gauche.
Dernier acte militant en date, le canard de Dassault, député UMP et marchand d’armes, a ainsi évoqué un entrevue à paraitre dans le magazine « Breton » de Benoit Hamon, porte-parole du PS, aux solides racines Brestoises.La chose est ainsi relatée par le Figaro:
« Dans un entretien au mensuel Bretons daté de janvier, le porte-parole du PS s’en prend aux partisans de la présidente de Poitou-Charentes, dont il dénonce la «rage». Les mots sont durs. Pour Benoît Hamon, ils «ont dans le sang ce poison de la division, dans des proportions que l’on n’a jamais connues auparavant». »
On a donc l’impression que le porte-parole du PS a récemment traité d’enragés l’ensemble des amis de l’ex-candidate aux présidentielles.Emotion dans le landernau, d’autant que des clarifications n’arrivent pas, sabres qui ressortent ect…Nombre de militants se sont sentis insultés par les propos d’Hamon.
Mais il n’en est rien, lorsqu’on regarde les mots réellements retranscrits (cf Luc qui publie l’ensemble de l’entretien.) il est écrit :
« Je vois par exemple tous les jours sur Dailymotion ou sur des blogs, des partisans de Ségolène Royal mettre en ligne des films, des podcasts ou de simples commentaires juste pour nous taper dessus ! Leur rage se focalise contre nous, et pas du tout contre la droite. Ils ont dans le sang ce poison de la division, dans des proportions que l’on n’a jamais connues auparavant. »
La différence est de taille, il ne vise que ceux qui passent leur vie en lutte interne,et comme le dit Nicolas, pas l’ensemble des signataires de la motion E dont je fais partie et même les 50% d’adhérents venus de divers horizons qui ont voté pour Ségolène Royal !
Reste que les propos tenus par le porte-parole du Parti, quelques jours il est vrai seulement aprés le congrés ne sont pas de nature à amener le calme, reste que des militants obsédés par les Saint-Bathélémy entre socialistes, on en compte un peu partout, reste que Hamon, depuis presque deux jours que fuse la polémique aurait du faire une mise au point.
Mais reste aussi que tout ça n’est pas bien grave et que le Figaro, en tentant, par une formulation déformée, d’attiser la tension entre camarades du même parti, a fait en l’espéce d’abord un travail militant avant de chercher à informer.Le Figaro a dans le sang la division, celle de ses adversaires politiques et de ceux de son patron.