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Depuis toujours, les bab’s, ouaouach, babas-cools, hippies, néo-punks à chiens et à canette de 8,6 m’ont toujours gonflé à mort. Attention, je ne parle pas de ceux que les difficultés de l’existence ont poussé à un mode de vie complexe et proche de ceux que je décris. Non. Je parle du vrai de vrai, du lourdingue, du prise de tête, qui a choisi d’être comme ça, de disserter comme ça, de vivre comme ça et surtout de nous prendre la tête comme ça avec ses grands discours comme ça.
Le bab’s est un rebelle, vachement beaucoup même. Il veut changer la society, eh oui man, mais surtout pas s’engager avec ses dreads-locks dans une cause parce que s’engager man c’est pas cool man. Moi t’vois man je veux changer le monde et l’homme. Même si je fais rien pour. Même pas voter .
Le hipppie traine principalement dans des cercles qui se veulent alternatifs mais dans lequel en fait on passe son temps à rien faire, à se raconter ses histoires de défonces de la nuit d’avant et à pouffer bêtement en disant des phrases genre » ouaih man » en parlant de révolution et de rébellion assis sur un canapé tout en donnant des grandes leçons à ceux qui sont dans le concret. Oui le bab’s aime son confort intellectuel, il aime faire la révolution dans son canapé-lit, il est verbalement plus radical que tout le monde, c’est un vrai agent de la rébellion contre le système. Man!
Eux des des rebelles ? D’abord je n’ai jamais compris quel était le rapport entre la rebellion et le fait de ne pas se laver pendant deux semaines. Franchement ? Ensuite en quoi fumer des pétards sur les escaliers des pentes de la Croix-Rousse ou de la place du change change-t-il la société ? Franchement? Imaginez l’idéologue rigide Florence Parisot arriver au MEDEF ( syndicat heureusement bien plus constructif dans sa branche lyonnaise) et dire « eh les gars, si on arrêtait de se foutre de la gueule du monde ? Je viens d’être convaincue qu’il faut tout changer en voyant rouiller deux mecs avec des clébards et des rats sur l’épaule dans la rue ? ». Franchement !
En fait le système adore les punks à chiens. Le punk à chien donne une image de révolte mais une image seulement, ce qui permet à toutes les injustices qu’il dénonce de continuer tranquillement. Les situationnistes devraient davantage étudier la figure du bab’s. Le punk à chien gueule contre la société de consommation mais constitue un marché de niche idéal: Il consomme une deuxième fois les fringues produites par les vilaines-méchantes boites qu’il hait en allant dans les friperies d’occase, il constitue un marché de choix pour les biéres suralcoolisées et pour les feuilles à rouler produites notamment par le peu progressiste Bolloré. Par ailleurs sa principale préoccupation est une sympathique revendication consumériste, celle d’avoir le droit de fumer de l’herbe. En fait il est bien pratique pour le capitaliste, qu’il conchie pourtant. Celui-ci peut ainsi écouler les poubelles de sa production sans même d’ailleurs devoir investir dans de coûteux budgets com’ puisque le hippie n’aime pas la pub. Merci le bab’s !
Et puis dernier truc, derrière un masque d’ultra-tolérance, le punk à chien ne traine qu’avec des gens qui lui ressemblent. Uniquement. Aucune ouverture, aucune diversité d’opinion, de goûts, de look. Je me souviens d’ailleurs d’un pote qui avait fait l’erreur de venir avec des potes à lui dans un squatt des pentes habillé en costume.Le pote sortait d’un entretien dans une boite d’intérim. Il a été dégagé fissa, comme un type avec des pompes pas assez cirées devant une boite de nuit select…autre incohérence dans son grand discours de super-tolérance universel, une espéce de racisme bien-pensant et folklorisant. Combien de fois ai-je entendu « ah moi j’adore les noirs, ils sont trop gentils et ils dansent bien… ». Et avec ce sera un os dans le nez et une danse tribale ?