On parle beaucoup des débats internes au PS, des guerres s ans fin à la fédération du MODEM du Rhône (Isaac-Sibille et Moralès, même départagés par les militants, trouveront-ils une entente ou pas pour le mode de répartition des sièges ? Et puis ce matin il y a même une quasi-scission sans doute provoquée par le fait que Mercier n’aie pas digéré la défaite de certains de ses proches…
Du coup on en oublierait les élections des délégués de circonscriptions législatives à l’UMP.Le délégué de circonscription, responsable du parti sarkozyste,est un peu l’équivalent du secrétaire de la section du PS, elle par contre de forme plus variable,puisqu’elle peut recouper un arrondissement, un quartier, une ville ou canton selon la densité démographique et les nécessités locales.
Le délégué est donc le responsable de l’UMP dans sa circonscription, élu par les adhérents.C’est aussi un moyen intéressant d’être désigné candidat aux législatives par les militants.Si dans la plupart du Rhône, la question de savoir qui sera leader de telle ou telle zone ne se pose pas, en raison de nombreuses candidatures uniques, la troisième du Rhône devrait connaitre un duel de quadras.
Cette partie de Lyon, qui comprend les quartiers de Guichard, Préfecture, Part-Dieu, Quais du Rhône, Guillotière, Jean Macé, Universités, Monplaisir, Bachut, Langlet-Santy, Monplaisir La Plaine et Etats-Unis a élu aux derniéres législatives un député socialiste, Jean-Louis Touraine.Le précédent parlementaire, élu pendant 21 ans était l’UMP Dubernard.
Sa suppléante était Laure Dagorne, également conseillère régionale, élue d’opposition dans le 7e et surtout, ce qui nous intéresse ici, déléguée UMP de la circonscription…Dubernard ayant arrêté la politique, le terrain semblait dégagé pour qu’elle tente de récupérer le siége qui lui a maintes fois été promis en vain par l’ancien titulaire qui parlait de lui laisser la place un jour…sans jamais le faire.
Mais un autre a flairé la possibilité de tenter sa chance au jeu des législatives:Le conseiller général Lionel Lassagne, dernier élu départemental de droite lyonnais à ne provenir ni du 6e ni du 2e, le quartier Préfecture où il est élu n’étant certes pas non plus un repaire de gauchistes patentés.Celui-ci souhaite s’emparer de la circonscription.L’homme est un élu très actif, ancien directeur de campagne de Perben (campagne dont il a d’ailleurs, c’est un peu un comble, critiqué la tenue).
Lionel Lassagne ne compte pas s’appuyer spécialement sur le web pour faire campagne, l’ouverture de son site étant encore et toujours annoncée pour le 18 septembre…de quelle année d’ailleurs? Autre challenge en cas de réussite, l’homme aura le test des prochaines cantonales avant les législatives alors que sauf parachutage, Dagorne n’aura aucune élection sur son nom propre avant quelques années.
Les observateurs donnent généralement comme favori Lionel Lassagne, car homme prudent, celui-ci ne s’engage généralement pas si il n’est pas sûr de gagner.D’autre part, si les qualités de dossier et de pertinence de Laure Dagorne sont (à juste titre) reconnues comme indéniables, nombre de ses amis lui reprochent de manquer un peu d’envergure et d’être, selon le mot dur d’un élu de droite « une serial looseuse ».La politique est chose faite de mots cruels quelque soient les partis et la campagne a commencé de fait depuis un certain temps.Lionel Lassagne était d’ailleurs venu donner un petit coup de main dans la partie 7e de la circonscription à un de ses amis Alexandre Targe, candidat UMP aux cantonales, proche également de…Laure Dagorne.
Résultat du duel bientôt au fond des urnes.