Baroin, a on le sait pété les plombs hier à l’assemblée. Au point que son ami de parti, le président de l’Assemblée Nationale UMP Bernard Accoyer a du le désavouer et que le Maire de Troyes a divisé la droite. Au point que pour la première fois de la mandature la séance a été levée, fait rarissime Au point que le ministre ce jour, lorsqu’il est remonté à la tribune, a du lâcher un penaud du genre « ah oui mais c’était hier cette histoire » pur CM2 style.
Mais alors pourquoi il a pété un plomb le François ? Ben parce que Pierre-Alain Muet député socialiste (qui devrait refaire son blog, un peu daté) de Lyon a osé, le bougre, remettre en cause le plan de rigueur et son efficacité, évoquant les niches fiscales et la dette qui a explosé. Du coup François il est en colère. Et il s’est énervé, ce qui lui a permis de ne pas répondre à la question posée et aux problèmes rencontrés par notre pays. Un bon gros dérapage pour se sortir d’affaire.
Bon sinon voila la question qui a fait faire tout énerver Baroin.
Pierre-Alain Muet:
« Ma question, puisque M. le Premier ministre n’est pas là, s’adressera à Mme Pécresse (qui esquivera, laissant donc Baroin répondre).
Hier, en présentant son plan d’austérité, le Premier ministre a parlé de courage. Est-ce du courage que d’augmenter l’impôt le plus injuste, la TVA, qui pèse sur nos concitoyens les plus modestes ? Est-ce du courage que d’accélérer le passage à 62 ans de l’âge de la retraite, en obligeant les salariés qui ont toutes leurs annuités à cotiser pour rien ?
Est-ce du courage que d’accroître encore les inégalités en diminuant le pouvoir d’achat des allocations familiales et des allocations logement ?
Le courage, madame Pécresse, aurait été d’annuler l’allégement de l’ISF de 1,8 milliard d’euros, que vous tous, à droite, avez voté au mois de juillet !
Le courage, cela aurait été, comme le disait mon collègue Eckert, d’annuler les 10 milliards d’euros du paquet fiscal – 10 milliards qui pèsent sur nos comptes !
Le courage, cela aurait été de rétablir vraiment les droits de succession sur les grandes fortunes que vous avez exonérées !
Le courage, enfin, cela aurait été de supprimer une partie des 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux que cette majorité aura faits en dix ans et qui sont très largement responsables de l’explosion de notre dette !
Le Premier ministre a parlé de faillite en évoquant les années où la France a vécu à crédit. La dette de notre pays aura doublé en moins de vingt ans, passant de 42 % du PIB en 1993 à 86 % en juin 2012 : ce doublement ne résulte pas de l’ensemble des gouvernements, mais uniquement des gouvernements de droite car nous, nous avons réduit la dette. La faillite, c’est vous ! «