La chose n’est pas faite, tant Dominique de Villepin et François Bayrou sont d’abord des êtres d’aventures solitaires, quittes à faire le vide autour d’eux, plutôt que personnes à se fédérer autour d’une bannière. Mais l’hypothése, évoquée d’ailleurs ce jour par la lettre A n’est pas absurde: Et si Villepin rejoignait Bayrou ?
L’annonce de la campagne de l’ancien premier ministre s’est faite de maniére très improvisée, nombre de ses soutiens ne sachant pas, deux heures avant son passage télévision, si leur champion allait ou pas se déclarer. Depuis tout est un peu flou à part quelques propositions sociétales plutôt intéressantes, tant la stratégie, que la récolte de signatures ou le programme.
Du coup une partie de l’entourage, déjà mince, de Villepin, plaide pour un rassemblement avec Bayrou pour incarner une sensibilité gaulliste au sein du MODEM.
C’est le cas de l’ancien séguiniste et ancien proche de Fillon qu’il a soutenu pour la présidence du RPR, Xavier Jaglin. Celui-ci pense depuis quelques temps que la dynamique au centre droit se trouve chez Bayrou. C’est aussi le cas d’autres partisans de Villepin, tel Erwan Toullec, ancien du cabinet de Renaud Dutreil. Monsieur Toullec est président d’un club, France République, qui tire peu genre charitablement sur son propre mentor avec d’aimables questions sur sa page facebook du« Croire en la candidature d’un homme qui n’a jamais été élu par les urnes… #fauxespoirs »
L’histoire illustre à la fois la fragilité de la candidature Villepin, le reflet d’une sensibilité européenne de Bayrou moins affirmée qu’avant et qui améne certains souverainistes à le soutenir et un débat pour le moins confus au centre-droit, y compris avec le retrait de Borloo. Elle montre aussi que comme toujours, il y a un long chemin entre une déclaration de candidature et une présence sur la ligne de départ.
ps: n’oubliez pas d’ailleurs de vous inscrire sur les listes électorales. Ce n’est pas toujours automatique.