J’avais à l’origine rédigé sur le sujet un épanchement plus long sur ce sujet si grave. Et puis il a disparu dans les méandres d’un bug de navigateur.Il est de bon ton ce jour de stigmatiser le vote effectué tant par les progressistes que par les conservateurs à l’assemblée nationale tenant à ce que l’on interdise de réduire, de nier, le drame humain que cette femme et l’enfant à son côté ont subi.
Il y a eu trois génocides au XXe siècle. 3. La Shoah bien sûr de la barbarie nazie. Le moins connu génocide Rwandais à coup de machettes sanglantes il n’y pas vingt ans. Et avant eux, le meurtre en masse, l’extermination, programmée et menée, de la minorité arménienne de Turquie, commencé durant les froides journées d’avril 1915.
Il y en eu bien sûr d’autres tués, d’autres massacres de masse. Mais les un million deux cent mille arméniens qui allaient périer, les centaines de milliers d’autres enfuits et réfugiés, inauguraient un terrible tiercé, celui des génocides du siécle naissant, celui des génocides.
Celui-ci « s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux » selon les nations unies. Bref il ne procéde pas du meurtre d’opinion politique par exemple mais de la volonté de détruire un pan entier de l’humanité parce né d’une nuance que l’on ne veut plus voir, niant l’universel de l’humain. Certes la définition pourrait être étendue, pour comprendre le Cambodge des Khmers Rouges ou d’autres régimes totalitaires. Mais toujours est-il que Shoah, Rwanda, minorité arménienne de Turquie sont les trois horreurs qui répondent hélas à ce triste moment où l’homme nie l’humain dans l’homme.
Depuis 2001, grâce notamment au député socialiste Jean-Paul Bret, le génocide arménien est reconnu par la France. Mais au contraire de la Shoah, sa négation, cette tentative d’éxonérer les bourreaux et d’accuser les femmes violées, les hommes tués, les enfants déportés, n’était pas puni.
C’est ce jour chose réglée,sous les lazzis de certains, qui s’y pour partie argumentent raisonnablement, mais comptent aussi à leur corps défendant quelques uns de ceux qui trouvent que vous comprenez on « en fait déjà un peu beaucoup avec cette histoires de génocides et de chambre à gaz ». Curieux, chez cette fraction dingo des opposants à la loi, ce sont les mêmes qui auparavant trouvaient surprenant que seule la Shoah soit considérée comme un génocide, expliquant cela par un complot juif..
Et puis cela fait rebelle, pas d’accord, dissident d’être dans cette posture. Le sujet est complexe et rend fou jusqu’à certaines progressistes. Mais on m’excusera d’être du côté de ceux qui défendent la mémoire de la dame en photo et de son enfant.