Le format en 140 caractères du tweet, sa rapidité de lancement et son côté place public ont une conséquence bien simple: ça clashe pas mal.
J’avais déjà raconté quelques-unes de mes aventures de conflits plus ou moins étranges sur Twitter sur ce blog.Depuis il y en a eu quelques autres. Normal avec l’outil, à fortiori d’ailleurs lorsque l’on parle politique et parfois un peu spiritualité. Normal quand on a aussi un côté grande gueule. Les accrochages sont réguliers en cette période électorale.
Aujourd’hui par exemple la chose s’est faite un journaliste pourtant talentueux, et qui m’avait déjà interrogé pour son jounal, Samuel Laurent du Monde, ancien du Figaro et m’a occupé mon attente chez le médecin. Cela tombe presque bien, cela faisait quelques temps que je voulais reparler clashs.
Je sortais d’un déjeuner avec un copain journaliste chez qui je chronique et où nous avions évoqué des copains journalistes, dont certains chez qui je chronique aussi, le tout un peu avant de lire dans le bus quelques unes des publications journalistiques auxquelles je suis abonné. C’est la que Twitter m’a délivré le choc: Je n’aimerais pas les journalistes.Tous les journalistes.
Oui moi le dévoreur de presse, chroniqueur et collégue de déj d’un paquet de ceux qui rapportent et décryptent l’info. Oui moi à qui ont reproche quelque fois ces proximités.
La chose est venu donc de Samuel Laurent. Le journaliste, spécialisé dans le fact-checking se plaignait des chiffres des partis politiques, qu’il estimait pas justes. Je lui ai rappelé que c’était justement le rôle des journalistes que d’apporter un décryptage en cas de déssaccord. Et il m’a répondu que c’était une tâche difficile à faire (certes) avant de me dire en gros que je n’avais pas à lui apprendre mon métier.J’ai regretté que le travail de décryptage soit trop rare au détriment des petites phrases que l’on voit partout, dans les journaux comme sur les tweets
S’en est suivi un échange de sourds où de mon côté je disais que l’un rôles du journalisme était de décrypter l’actualité (sans nier, en gros consommateur de média que certains le fassent, à commencer par Samuel Laurent) et un Samuel Laurent qui, comme je l’avais déjà vu faire quelques fois avec d’autres, estimait que remettre en cause un de ses propos c’était s’en prendre à l’ensemble des médias, que je les mettais tous dans le même sac avant de s’en prendre au militants politiques en général, qui n’avaient pas grand chose à voir dans cette histoire puis de m’envoyer, selon ses termes, me faire voir.
Le tout au milieu d’interventions diverses de tierces personnes, parfois constructives mais le plus souvent s’en prennant de façon parfois un peu glauques à l’un ou à l’autre en fonction de comptes divers à régler (un aperçu de l’échange ici)
Bref les réseaux sociaux ne facilitent pas toujours la conversation. Ca ne m’empêchera pas de lire avec plaisir les billets et articles de Samuel Laurent. Quand on aime la presse et le journalisme de qualité on ne compte pas les coups échangés, surtout si ils sont virtuels.