« 80 000 en 4 ans » : ma chronique sur Lyon Mag | romainblachier.fr

Entre 2008 et 2012 notre agglomération a gagné quatre-vingt mille habitants. La population de Pau, Versailles, La Rochelle ou Fort-de-France. Un
trésor d’énergie et d’inventivité supplémentaire pour notre Grand Lyon.

80 000 personnes par la naissance ou l’arrivée qui vont, qui sont, parmi les architectes de notre vie auquotidien dans leurs différents métiers,

leurs différents apports.

Lyon et son agglomération ne sont plus, elles ne l’ont jamais été autrement que dans l’espace des caricatures, ces espaces renfermés allant de dynasties éternelles et

jamais renouvelées en odeurs de renfermé diverses.

La région
lyonnaise a retrouvé ses racines.

Sorte de cité-état autonome pendant une bonne partie de son histoire, Lyon n’a pas eu besoin de la présence d’un pouvoir central, qu’il se situe à Paris, à Vienne ou à Rome pour exister et rayonner par elle-même. Il y aurait d’ailleurs un chapitre d’histoire à écrire sur nos points communs avec nos sœurs aux allures

parfois jumelles que sont Genève et Turin.

Les Maires de Lyon successifs
ont porté cette volonté sur les fonds baptismaux :

Timide sur le sujet,
Francisque Collomb
jumellera toutefois Lyon et Canton, Michel Noir fut l’artisan majeur et déterminé d’une ambitieuse mise en lumière de nos atouts et d’une action de soutien aux associations internationales. Avec

un carnet d’adresses aussi égal que son brio dans le domaine, Raymond
Barre
fit de l’international un pilier essentiel et réussi de sa

politique.

Gérard Collomb allait encore amplifier ce mouvement avec à ses côtés les talentueux Jean-Michel Daclin et Hubert Julien-Laferrière , des partenariats en promotion de la ville dans le monde, de nouvelles routes ouvertes pour les entreprises lyonnaises en coopération

décentralisées.

Certes tout n’est pas parfait dans notre
agglomération : de fortes disparités existent en son sein par exemple entre Est et Ouest, demandant un travail d’équilibre en respectant les

spécificités de chacun.

Mais le rayonnement et une spécificité lyonnaise dans sa culture et son état d’esprit font de notre

agglomération un lieu unique.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il
faut à Marseille et à Paris une intervention de l’Etat
pour que les pouvoirs locaux s’organisent alors qu’elle est superflue chez nous autrement que dans le pouvoir normatif, prérogative républicaine. Mieux notre territoire sera modèle, avant-garde pour le projet de loi à venir

sur les métropoles de France.

C’est dans cet état d’esprit que
s’organise, dans l’harmonie entre le Grand Lyon et le département, un
projet de métropole
, afin de rendre plus efficace l’action de l’ensemble
des Grand Lyonnais.

L’agglomération récupérera l’ensemble des prérogatives et recettes du conseil général la concernant. Ce sera un échelon de moins et une facilitation pour la création de richesses, y compris pour le pays dans un moment de crise. Sais-t-on que, un peu partout dans le monde, les métropoles de plus d’un million de personnes

créent en moyenne 40% de richesses en plus par habitant ?

Et puis la France, pays concentré autour de sa seule région capitale a

besoin d’un rééquilibrage, d’autres endroits où tout soit possible.

Reste des éléments à définir : comment donner le maximum de légitimité démocratique à la métropole dans l’élection de ses membres ? Quel sera son périmètre géographique, forcément amené à évoluer quand on voit que

notre aéroport n’est pas situé pour l’instant dans le Grand Lyon ? Ce seront des questions qui seront à la réflexion ces semaines et mois qui

viennent.

Avec ce projet, quel que soit le bord politique des uns et des autres, libérée des carcans et d’une parti de l’empilement administratif français, dotée de nouvelles compétences, Lyon pourra

jouer dans la cour de Milan ou de Barcelone, attirer encore davantage
les chercheurs, les artistes, les entreprises,
mener une politique de la
petite enfance plus ambitieuse.

Une bonne nouvelle pour nos 80 000 nouveaux. Et pour tous les autres.

Edito paru dans Lyon Mag sous le titre  » 80 000 « 

» Flux RSS des commentaires Choisir une catégorie ABCédaire politique  (12) commerçants et artisans de Lyon  (6) Cultures et loisirs  (647) En France et dans le Monde  (1028) Les photos de Thanh  (8) Lyon  (1057) Mes chroniques presse  (12) Mon meilleur ami  (8) Non classé  (81) Spiritualité  (134) Viens squatter chez moi  (28)

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Entre 2008 et 2012 notre agglomération a gagné quatre-vingt mille habitants. La population de Pau, Versailles, La Rochelle ou Fort-de-France. Un
trésor d’énergie et d’inventivité supplémentaire pour notre Grand Lyon.

80 000 personnes par la naissance ou l’arrivée qui vont, qui sont, parmi les architectes de notre vie auquotidien dans leurs différents métiers,

leurs différents apports.

Lyon et son agglomération ne sont plus, elles ne l’ont jamais été autrement que dans l’espace des caricatures, ces espaces renfermés allant de dynasties éternelles et

jamais renouvelées en odeurs de renfermé diverses.

La région
lyonnaise a retrouvé ses racines.

Sorte de cité-état autonome pendant une bonne partie de son histoire, Lyon n’a pas eu besoin de la présence d’un pouvoir central, qu’il se situe à Paris, à Vienne ou à Rome pour exister et rayonner par elle-même. Il y aurait d’ailleurs un chapitre d’histoire à écrire sur nos points communs avec nos sœurs aux allures

parfois jumelles que sont Genève et Turin.

Les Maires de Lyon successifs
ont porté cette volonté sur les fonds baptismaux :

Timide sur le sujet,
Francisque Collomb
jumellera toutefois Lyon et Canton, Michel Noir fut l’artisan majeur et déterminé d’une ambitieuse mise en lumière de nos atouts et d’une action de soutien aux associations internationales. Avec

un carnet d’adresses aussi égal que son brio dans le domaine, Raymond
Barre
fit de l’international un pilier essentiel et réussi de sa

politique.

Gérard Collomb allait encore amplifier ce mouvement avec à ses côtés les talentueux Jean-Michel Daclin et Hubert Julien-Laferrière , des partenariats en promotion de la ville dans le monde, de nouvelles routes ouvertes pour les entreprises lyonnaises en coopération

décentralisées.

Certes tout n’est pas parfait dans notre
agglomération : de fortes disparités existent en son sein par exemple entre Est et Ouest, demandant un travail d’équilibre en respectant les

spécificités de chacun.

Mais le rayonnement et une spécificité lyonnaise dans sa culture et son état d’esprit font de notre

agglomération un lieu unique.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il
faut à Marseille et à Paris une intervention de l’Etat
pour que les pouvoirs locaux s’organisent alors qu’elle est superflue chez nous autrement que dans le pouvoir normatif, prérogative républicaine. Mieux notre territoire sera modèle, avant-garde pour le projet de loi à venir

sur les métropoles de France.

C’est dans cet état d’esprit que
s’organise, dans l’harmonie entre le Grand Lyon et le département, un
projet de métropole
, afin de rendre plus efficace l’action de l’ensemble
des Grand Lyonnais.

L’agglomération récupérera l’ensemble des prérogatives et recettes du conseil général la concernant. Ce sera un échelon de moins et une facilitation pour la création de richesses, y compris pour le pays dans un moment de crise. Sais-t-on que, un peu partout dans le monde, les métropoles de plus d’un million de personnes

créent en moyenne 40% de richesses en plus par habitant ?

Et puis la France, pays concentré autour de sa seule région capitale a

besoin d’un rééquilibrage, d’autres endroits où tout soit possible.

Reste des éléments à définir : comment donner le maximum de légitimité démocratique à la métropole dans l’élection de ses membres ? Quel sera son périmètre géographique, forcément amené à évoluer quand on voit que

notre aéroport n’est pas situé pour l’instant dans le Grand Lyon ? Ce seront des questions qui seront à la réflexion ces semaines et mois qui

viennent.

Avec ce projet, quel que soit le bord politique des uns et des autres, libérée des carcans et d’une parti de l’empilement administratif français, dotée de nouvelles compétences, Lyon pourra

jouer dans la cour de Milan ou de Barcelone, attirer encore davantage
les chercheurs, les artistes, les entreprises,
mener une politique de la
petite enfance plus ambitieuse.

Une bonne nouvelle pour nos 80 000 nouveaux. Et pour tous les autres.

Edito paru dans Lyon Mag sous le titre  » 80 000 « 

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