Le 15 octobre prochain, Gérard Collomb ira défendre la candidature de Lyon pour la cité de la gastronomie. Un challenge exaltant mais un dossier compliqué: du flou de l’Etat, qui pourrait laisser la note entière à payer à la ville lauréate en passant par une attribution peut-être déjà fixée d’avance, le dossier, si il n’est pas perdu, est plus complexe qu’il n’y parait.
Un dossier complexe
Il y a des médailles qui coûtent bien plus qu’elles ne rapportent. Ainsi la déjà très endettée Athènes, avant même la crise terrible qui frappe le pays, avait déjà accumulé dettes et crédits afin de rembourser les
jeux Olympiques organisés sur son sol.
En France, Marseille, qui s’était vue attribuer le label de capitale européenne de la culture n’en tire guère profit et fait davantage parler d’elle pour sa mauvaise gestion et ses guerres de gangs. Si il est un théâtre vers le Vieux Port dont il est question, il réside davantage dans les gesticulations des deux G (qui sont loin d’être le synonyme de Good Game) de Guérini et Gaudin. Et
dire que l’Etat avait pour justifier son choix argué de la nécessité d’aider une commune nécessiteusee en la matière !
Le syndrome du cadeau empoisonné se poursuivra-t-il avec la
labelisation d’un établissement dans une ville de France en tant que Cité de la Gastronomie ?Une demi-douzaine de villes sont candidates à savoir Beaune, Chevilly-Larue, Dijon, Lyon, Tours et Versailles. En jeu principalement la
constitution d’un centre de formation pour les jeunes cuisiniers et des actions de découverte gastronomique.
Lyon, déjà riche en formations du genre, de Vatel à Bocuse, avec la
présence du SIRHA, salon international des métiers de bouche, avec les Bocuse d’Or, est sans
doute la ville qui bénéficie du plus d’atouts pour remporter la mise.
Mais si rien n’est joué puisque l’audition des dossiers se fera le 15
octobre, ces avantages déterminants sont considérés par nombre de décideurs sur le dossiers comme des raisons de ne pas attribuer à notre
cité ce label.
Que voulez-vous il en faut pour tout le monde
parait-il.Le risque est d’autant plus grand que le projet d’Hôtel Dieu est déjà labellisé Musée de France.
Autre souci, outre le manque de volonté d’y investir de la quasi totalité des acteurs
économiques locaux, pour qui une telle institution pourrait faire double
emploi avec un certain nombre d’outils existants, c’est le flou
entretenu par l’Etat qui pose question: on ne sait pas combien ni même si l’Etat va mettre la main à la poche. Se retrouver avec entre 15 et 20 millions millions d’euros à mettre à la poche, voila qui ne ferait pas les affaires de notre ville!
Côté lobbying, on sait que Chevilly-Larue bénéficie de gros moyens de la part du premier marché de frais du monde qu’est Rungis ainsi que d’un très fort lobbying aux plus hautes instances de l’Etat. Surtout qu’est avancé dans ce cas l’intérèt national et la concurrence étrangére… A se demander si les dés ne sont pas pipés d’entrée et si cela vaut vraiment la peine de concourir dans ces conditions.
Si et seulement si la compétition est loyale, de vraies raisons d’y croire
Mais des choses intéressantes laissent aussi augurer de lendemains positifs comme le dit Michel Godet. Nombre de villes internationales, grâce au réseau tissé par Gérard Collomb et Jean-Michel Daclin ont apporté leur soutien a notre ville. Nos amis de la ville de Canton, l’un des partenaires de Lyon en Chine, souhaitent même s’y investir.
Des chefs lyonnais comme les toques blanches ont apporté leur soutien au projet (mais sans préciser quel pourrait être leur participation concrète en cas de victoire…) et Paul Bocuse, en partenariat avec le Grand Lyon, a fédéré un grand nombre de chefs de toute la planète autour du projet.
Gérard Collomb et Jean-Michel Daclin ont interpellé l’Etat, estimant qu’un financement de la moitié du projet par la République suffit largement à la viabilité de l’opération. On en parle aussi sur Facebook,avec un logo qui évoque d’ailleurs un peu celui du www2012 et une belle mobilisation d’un petit groupe d’activistes déterminés. Même si ce n’est pas le nombre de clics qui déterminera le succès d’une candidature à lui seul, c’est déjà appréciable. Mais, malgré la bonne volonté et la détermination il faudra que la compétition soit loyale.
Qu’on ne dise pas à la délégation lyonnaise, à Gérard Collomb à son adjoint en charge du dossier Jean-Michel Daclin, à Régis Marcon, au représentant du groupe Eiffage et à Hervé Fleury qui vont porter le dossier: « Ah Lyon a déjà tout, nous ne lui donnons rien. »
Etre victime de son excellence gastronomique serait un comble…
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