2009 octobre | romainblachier.fr – Part 2

L’orange des carrosses médiatiques du MODEM a une facheuse tendance à devenir la couleur des tristes citrouilles d’après minuit une fois le temps des campagnes venues. Ca pourrait être attristant mais à force c’est presque (je dis presque, en pensant à deux trosi potes embarqués dans cette galére) drôle dans une vie politique parfois si triste.

C’était prévisible depuis des semaines, c’était précisé depuis quelques jours, c’est désormais officiel depuis hier, il y a deux candidats à la candidature pour mener la liste MODEM aux régionales. Eric Lafond, ex-tête de liste aux municipales de Lyon  d’une des trois listes sur lesquelles on pouvait trouver des adhérents du MODEM est désormais sur les rangs. Face à lui, Azouz Begag, ex-ministre, candidat déclaré depuis des mois, écrivain et capable de faire d’excellents jarrets de veau.

Ce dernier a l’avantage de posséder le soutien de Bayrou.  Il a été le seul à être cité par le président du MODEM lors de son discours à l’université du parti et de sa venue au forum de Libération à Lyon, au grand dam de certains responsables locaux se réclamant pourtant de l’amitiée personnelle du béarnais. Bayrou a confié à tout le monde avant et pendant sa venue il y a quelques semaines dans notre belle ville, son souhait impératif que Begag méne la liste du parti orange.

 Dans le cadre de ses ambitions présidentielles, le parlementaire du Béarn a besoin d’élargir sa base. La notoriété d’Azouz Begag mais surtout ses liens avec Dominique De Villepin rentrent donc en compte dans le calcul. Tout était donc préparé pour la candidature de l »écrivain: Les huits présidents de fédération départementale de la région lui ont apporté leur soutien, même si Isaac-Sybille, responsable du Rhône s’est un peu fait tirer l’oreille pour apporter son paraphe. Il est vrai que les troupes de ce dernier sont souvent les mêmes que celles d’Eric Lafond…

Cette nouvelle candidature, si elle regroupe nombre de cadres de la fédération du Rhône, a la particularité de fédérer contre elle des ailes diverses du parti. Tant les amis de Vesco et de Rudigoz qu’un certain nombre de jeunes qui soutenu des accords avec la droite n’en veulent pas. En fait un certain nombre d’observateurs jugent que Lafond ne se présente que pour faire monter les enchéres.

Cette situation fait de nouveau retomber le MODEM dans son traditionnel côté vaudevillesque: en effet Begag a prévenu qu’il ne participerait à aucune primaire. Il est vrai qu’il avait déserté celle des derniéres municipales, face au candidat de la droite du parti. Et puis surtout au MODEM,il n’y a aucune procédure de prévue pour départager les candidats à la candidature au régionales..pas très démocratique mais un peu ridicule.

La France, qui aime pourtant se présenter comme une lumière de droiture dans le monde, n’est que 43e sur le plan des libertés de la presse selon le classement de Reporter sans Frontières…5 places à peine au-dessus de la Corée du Nord.

Comme le diraient Juan, le Coucou, Nicolas ou Hypos, encore une conséquence du Sarkozysme … il est vrai que quand on voit Laurence Ferrari ou Gilles Leclerc, on se dit aussi qu’une partie de la presse ne se donne pas non plus beaucoup de libertés parfois…

Mais, comme le dit si justement Frédéric Piriou ce matin sur Facebook, « ce classement est finalement pas si mal quand on voit comment l’UMP jalouse la 49e place de l’Italie ou la 153e de la Russie… » Sarkozy, une ambition pour la France !

Heureusement qu’il y a l’exploit de nos gones de l’OL hier à Liverpool pour nous consoler. Un peu. Eux au moins ils ne seront pas 43 emes…

Un site pas inintéressant mais un petit peu froid et manquant pour l’instant de contenu, une soirée sympathique, partant d’une bonne intention et rassembleuse et un twittchat raté, tel est le bilan de la soirée de lancement des outils de la campagne de Jean-Jack Queyranne qui se déroulait tout à l’heure à Raconte Moi la Terre.

Le site d’abord, une région d’avance, réalisé par l’agence la Netscouade, n’est pas référencé dans les moteurs de recherche pour l’instant. Ca va bien sûr changer un peu (ne serait-ce que via le lien mis sur ce blog ici-présent bien référencé (-; ) mais c’est pas très sérieux. Pour l’instant le site est un peu vide mais devrait se remplir normalement avec les contributions d’internautes. Tant mieux  car pour le moment la rubrique blogosphére est plus que creuse. Dommage quand on sait qu’une bonne campagne web se fait en réseau…De façon générale, même si Queyranne possède déjà un blog, les carnets virtuels sont un peu les grands absents du dispositif général. Et ceci dans un sens comme dans l’autre puisque si la partie est pauvre sur Une Région d’Avance, ni Saulignac ni Belkacem, pourtant tous deux en charge de la campagne ne mentionnent sur leurs blogs la soirée ou le site…Pas bien grave pour l’instant mais à améliorer. Vite. Ainsi que le travail d’influence d’ailleurs.

Pour en revenir au site, si la vidéo de campagne, pas désagréable et posant des questions intéressantes, est parfois un peu empruntée, celle du président de région présentant les objectifs de son site est sympathique. Sinon jolie esthétique quoi qu’un peu froide malgré des couleurs pastels agréables et une invitation au débat bien foutue et pleine de promesses intéressantes dans le dossier de presse. A voir, notamment concernant l’espace communautaire. A faire vivre surtout.

Le Twittchat, à mon avis une idée mal réalisée, fut un gros raté. Une apparition trop brève avant l’opération des équipes de Queyranne, empêchant un vrai enracinement, une absence de relai de l’événement, y compris local, hors des institutionnels (parti socialiste, autres grands élus) et un fonctionnement peu lisible ont mené à un échec. La demi-heure de retard dans le début de l’opération n’a pas aidé mais est loin d’expliquer tout. Le tag choisi pour la conversation qui a a changé à plusieurs reprises, le fait d’avoir quatre interlocuteurs, tous nouveaux sur le réseau  (le compte général de campagne, Jean-Jack Queyranne, Hervé Saulignac et Najat Vallaud-Belkacem-qui n’a pas pris part à l’opération finalement-) a amené à une faible fréquentation.

En dehors de membres de l’agence La Netscouade, prestataire de la campagne, de quelques collaborateurs qui avaient ouvert un compte pour l’occasion et cachèrent le vide, il n’y eu que très peu d’utilisateurs ( à peine une demi-douzaine, presque tous parisiens et/ou militants)  de twitter,  qui participèrent à l’événement. La chose passa tellement inaperçue que de nombreux journalistes présents ne remarquèrent même pas le twittchat. Coup de bol, les militants UMP, peu présent sur le réseaux, ne pensèrent pas à bordéliser l’opération, chose facile à faire. Ouf, ça aurait pu être le cas. Mauvais point en tout cas globalement pour le twittchat.

La soirée: Faire un événement autour du 2.0 est une chose encore assez rare en politique. L’idée de cette soirée conviviale dans un lieu qui ne l’est pas moins est une excellente initiative qui rassembla largement au-delà des réseaux de la gauche. Une reussite. Bon point.

comme Baiser.Vous avez donc choisi, mes chers lecteurs, ce mot pour illustrer la seconde lettre de mon abécédaire politique plutôt que bolchevisme ou base. C’est sur, et d’autres blogs fort intéressants le prouvent (là ou là ou là ou là) c’est pas parce qu’on fait de la politique qu’il faut toujours faire du sérieux.  Mais bon, c’est pas vous qui vous prenez des « ah mais c’est pas respectable pour un élu » ! ah lalalala. Commençons.

Baiser. En politique l’expression prend des sens fort divers.D’autant qu’une espèce fort répandue sur nos contrées est le flagorneur, appelé aussi léché-cul en langage moins proustien.  L’espèce pullule autour des grands élus et tête de listes, particulièrement à l’orée des élections. En cette période de pré-suffrage régional, les cours les plus empressées se forment. Chiméne faisant sa cours à Rodrigue ne serait rien face à divers socialistes s’empressant autour de Jean-Jack Queyranne, aux jeunes démocrates rondoyant d’Azouz Begag ou aux meutes de droite faisant du plat à Grossetête, Abad, Besson, Barnier etc… (rayez la mention inutile). Bref le baise-main et le baisage de chausse sont de rigueur pour ne pas se faire baiser au moment de la constitution des listes.

Il est vrai que dans le contexte politique, l’expression est également très souvent utilisée pour expliquer qu’on a pris avantage sur quelqu’un au cours d’une action de rapport de force ou de négociation. Pas très fraternel tout ça. Mais bienvenu dans la vraie vie baby !

Plus agréable est bien sur le sens commun, celui, des corps qui se mélent, du froissement des draps, à deux ou à plus. Si les partis politiques sont parfois un peu pauvres en Appollons et en Aphrodites, si de plus la balance quantitative marque un net déséquilibre homme/femme, le milieu politique est aussi un milieu où se lient des alliances de coeur et de lit, en interne comme de façon transpartisane. Mais je crois que j’en ai déjà parlé ici.

J’ai croisé la première à plusieurs reprises, par exemple chez des amis communs, à chaque fois avec grand plaisir. Je connait un petit peu le second, qui vient faire un tour les dimanches matins dans les caves d’autres amis communs. Quand Dalya Daoud, journaliste à Lyon Capitale et Mathieu Rostaing Tayard du restaurant le 126 se mettent à faire une série vidéo sur la cuisine ça dépote, c’est drôle, décalé est filmé avec talent par Thomas Coudert et bien réalisé par Mickaël Draï  Le pitch: chaque mois Dalya demandera à Mathieu de faire à manger avec une contrainte imposée. Je vous laisse découvrir le premier opus, génialissime. Chef, la suite, vite !

Ceci est une émission de cuisine… #1

Eh vous savez que Jean Sarkozy est un exemple de pratiques politiques pour certains ? Vous ne me croyez pas? C’est pourtant le cas pour Damien Abad.

Le député Nouveau Centre (le parti des centristes qui ne veulent bosser qu’avec la droite, un peu comme l’élu lyonnais Christophe Geourjon sauf qu’il parait qu’il est au MODEM lui ) et président de l’organisation de jeunesse de son parti, a ainsi affirmé son soutien plein et entier au fils du président de la République dans sa démarche népotique. Eh oui, Jean Sarkozy est un exemple à suivre selon Damien Abad!

Il en a profité également pour répondre aux attaques de Françoise Grossette,  désignée tête de liste de l’UMP en Rhône-Alpes pour les prochaines échéances régionales . Celle qui fut aussi tête de file de la droite dans notre région avec en second personne d’autre que notre fameux admirateur de Jean Sarkozy a copieusement assaisonné son jeune collégue dans Lyon Capitale, le trouvant sans expérience, sans légitimité, et lui conseillant plutôt d’apprendre. Damien Abad avait eu le tort de lui contester la tête de liste de la majorité présidentielle en Rhone-Alpes, réclamant la tête de liste pour son parti, le Nouveau Centre et pour lui-même. Lélue de la Loire a riposté également en affirmant :  » On ne va pas donner cette responsabilité à un parachuté sans structure. » Sérénité et unité quoi.

Ce n’est pas il est vrai la première vacherie entre les deux élus puisque cet été, Abad avait affirmé que personne n’avait envie de voir Grossetête vice-présidente du parlement européen…quelle ambiance à droite dans la région! C’est bien triste tout ça, oui m’sieur!

Ceci dit,il est vrai que  Françoise Grossetête, certes désignée par les adhérents de l’UMP, est très contestée au sein même de la droite, certains rêvant par exemple d’un Eric Besson en lieu en place de la députée européenne… Il lui est notamment reproché de manquer de charisme et surtout de peu rassembler. Ce n’est pas Jean-Jack Queyranne qui le contredira ou s’en plaindra puisque l’autre soir au diner du Club Dialogue et Démocratie présidé par l’ex-député RPR Marc Fraysse, un certain nombre de personnes du monde économique et/ou politique gravitant à droite lui ont affirmé un soutien…

Il est vrai que c’est triste quand même cette histoire de disputes entre Abad et Grossetête. Depuis plusieurs jours, les combats et disputes se multiplient entre Nouveau Centre et UMP sur le site de Lyon Capitale (ici et là) .

Y’a des arguments qui déchirent et qui sont vachement travaillés côté amis d’Abad « Moi je me souviens des meetings avec lui pendant les européennes et c’était terrible comment on le soutenait à fond ! Il mettait une ambiance de folie dans les salles ! Et désolé grossetete, mais on peut

pas en dire autant de toi ! »

comme de Françoise Grossetête « Oui, Françoise Grossetête est notre TÊTE DE LISTE en Rhône-Alpes ! Alors Damien, si tu souhaites vraiment le changement en Rhône-Alpes, si tu veux avoir un mot à dire sur la gestion : TAIS TOI !Il faudrait arrêter de baver sur les personnes compétentes et expérimentées qui ont fait leurs preuves à de multiples reprises et

commencer à être constructif ! »

On aimerait tellement qu’ils s’aiment. A défaut ils nous feraient presque rire. Ou presque pleurer.

Vu chez Mry. Sinon il parait que malgré les nouveaux suicides survenus ces tous derniers jours Dider Lombard ne virera toujours pas son gros cul d’incapable indifférent nommé par le gouvernement UMP de son siège de PDG de France Télécom…


LIP DUB Souffrance Telecom

L’Association de Développement du Commerce de Lyon 7e, à l’action de laquelle j’ai souvent  le plaisir d’apporter ma contribution, a été primée a plusieurs reprises au niveau national et européen pour son action en faveur d’un commerce et d’une économie s’inscrivant dans une logique de développement durable. La dernière initiative en date de notre association,est la création d’un site internet pour permettre la mise en place de co-voiturage à destination des particuliers et des commerçants. Entretien avec Patrice Iochem, directeur de l’ADC7.

1 peux-tu présenter rapidement l’adc7?

L’Association de Développement du Commerce de Lyon 7e arrondissement (ADC7)  est une structure  de développement économique qui vise à la promotion et à la valorisation du tissu commercial et artisanal du 7e arrondissement de Lyon.

  2 comment vous est venue cette idée?

Pour répondre de manière concrète à ta question, les commerçants et les artisans de notre arrondissement pointaient de manière régulière les difficultés que rencontraient leurs clients pour se rendre dans les commerces (à cause d’un manque de places de stationnement).

Pour apporter une réponse à cette problématique les responsables de l’ADC7 ont souhaité fournir aux salariés des commerces, des professions libérales et des entreprises du 7e arrondissement des alternatives à l’usage de la voiture. 
C’est ainsi que le Plan de Déplacement Inter-Entreprises du 7e arrondissement (PDIE) a vu le jour en novembre 2007.

Le site de covoiturage du 7e arrondissement figure parmi les modes de transports alternatifs proposés par le PDIE du 7e à côté de l’usage du vélo,  de l’autopartage, des transports en commun… 

3 concrètement comment ça marche?

C’est simple et c’est gratuit, les salariés intéressés s’inscrivent en quelques clics sur le site de covoiturage du 7e arrondissement (www.covoiturage-lyon7.fr). Ils se voient proposer des personnes qui empruntent un trajet similaire au leur et ensuite il reste plus qu’à covoiturer.

Une assurance retour est proposée aux différents covoitureurs pour pallier à une éventuelle défaillance du conducteur qui doit assurer le trajet de retour.

4 le succès  est-il au rendez-vous?

Depuis le lancement de l’opération, il y a 15 jours (interview réalisée la semaine passée), 111 salariés se sont déjà inscrits sur le site de covoiturage.

Dans les prochains mois on devrait atteindre les 500 inscrits, ce qui signifiera que nous avons 250 véhicules de moins stationnés sur l’arrondissement, moins de CO,  plus de convivialité entre des salariés d’entreprises différentes, des économies réalisées par ces salariés pour se rendre sur leur lieu de travail…