Opération de la rétine pour Dominique Perben aujourd’hui.
Gérard Collomb lui a envoyé un mot de prompt rétablissement et ce petit geste simple et normal vient nous rappeller, que malgrés les clivages sur les conceptions du monde en politique, il y a,derrière des hommes et des femmes qui ont des désirs, des plaisirs, des joies et des peines.
Il arrive parfois de mieux s’entendre, de trouver plus de compréhension ou plus d’atomes crochus sur un plan personnel avec une personne d’autre organisation que la sienne, même si la chose connait bien sur des limites (je me vois mal trinquer avec Nikolic le leader de l’extrême-droite serbe!).On peut en effet tout à fait partager des opinions avec quelqu’un tout en pensant que c’est un fieffé connard, les partis rengorgent de petites haines internes, de gens qu’on aurait au grand jamais fréquenté dans sa vie privée tout comme on peut à l’inverse fort bien s’entendre avec une personne de vues divergentes.
La chose ne doit, bien entendu, jamais occulter la dimension concurrentielle de la politique en période de campagne et, surtout, bien entendu le débat, le clivage, surtout si il porte sur des valeurs essentielles.
Dominique Perben et Gérard Collomb se s’apprécient guère comme vient de le rappeler un récent article du Monde.
Mais le Maire de Lyon, Premier Magistrat d’une ville connue pour sa dimension philosophique et humaniste, sait cette dimension de l’humain en politique, pas seulement bien sur en ce qui concerne le cas présent.Souhaitons donc,avec lui, un prompt rétablissement à l’ancien Maire de Chalon-sur-Saone.
De l’humanité c’est sans doute ce qu’il manque aussi à la politique en matière d’immigration du gouvernement.Certes il faut des règles et une régulation précise précises dans l’accueil des étrangers.Mais voir des femmes, des enfants et des hommes entassés comme du bétail et virés pour raisons de quota électoral, c’est une chose indigne qui nous frappe tous dans notre conception de l’humain, qui avilit la conscience collective de ce que nous sommes.Merci au millier et demi de manifestants auquel je n’ai pu me joindre, samedi à Satolas à l’appel de Resf et de différentes organisations dont le Parti Socialiste, d’avoir défendu en politique la dimension humaine.