La gréve des éboueurs rentre dans sa troisième semaine dans le Grand Lyon. Tour en trois questions des principales données du probléme.
1 Quel est le contexte ?
Depuis très longtemps, le ramassage des déchets à Lyon est repartie à 50/50 entre privé et public. La remise en conccurence permettra d’avoir de meilleures conditions financières pour la collectivité. Il aussi s’agit de redécouper la carte de la collecte en mettant la partie privée sur Lyon et Villeurbanne et la partie public sur d’autres communes. Ces dernières étant ramassées 5 jours par semaine au lieu de 6, il deviendrait ainsi plus facile de permettre aux employés du secteur public de ne plus travailler qu’un samedi sur deux comme ils le demandent.
2 Que contestent les grévistes ?
Les éboueurs fonctionnent sur la régle du fini-parti: une fois leur zone terminée,ils peuvent partir même si l’heure de fin de travail n’est pas encore survenue. Certains chiffres qui ont circulé ces temps-ci parlent d’un temps travaillé de 800 heures par an par agent, (chiffre contesté par les grévistes). Les collectes à l’intérieur de Lyon et de Villeurbanne se faisant sur des trajets plus proches des dépôts, les agents ont la possibilité de partir plus tôt que pour des collectes sur Tassin.
Par ailleurs certains craignent une emprise du privé au détriment du public. Ce que conteste le Grand Lyon qui évoque au contraire le fait que le nombre de tournées faites par la régie publique va augmenter. Par ailleurs, les organisations syndicales demandent de plus, désormais de ne plus travailler le samedi, ce qui coûterait près de 4 millions d’euros.
3 Où en est la gréve ?
La négociation n’a jamais cessé et il est prévu bien évidemment de nouvelles discussions en début de semaine.
A plusieurs reprises toutefois, le dialogue a été difficile. Les grévistes empêchaient les non grévistes d’accéder aux équipements de collecte. Les pneus des camions étaient parfois dégonflés. Le Grand Lyon a menacé de porter l’affaire devant les tribunaux puis a retiré sa plainte devant la promesse que plus aucune entrave au droit du travail ne serait faite. Le lendemain, les dépôts étaient de nouveau occupés. malgré les engagements pris.
Le Grand Lyon a repris la procédure et du coup vendredi le Tribunal de Grande Instance de Lyon condamnait la pratique du blocage par les grévistes. Samedi 68% du ramassage était assuré dans le Grand Lyon. Affaire à suivre.