Demain, comme chaque année, je n’irais pas aux célébrations du 11 novembre. Et ceci pour les mêmes raisons que j’exposai sur ce blog il y a un an.
Honnêtement, je suis partisan de supprimer le 11 novembre comme jour de commémoration de la victoire de 14-18.Bien sûr, il ne s’agit pas de supprimer toute cérémonie.Ben sûr j’ai du respect pour les soldats tombés, bien sur je suis partisan de maintenir le souvenir, la mémoire. Mais je trouve aujourd’hui que la chose est obsolète, pas parce que plus un poilu n’est encore vivant.Non.
Mais parce si la seconde guerre mondiale fut une victoire contre le nazisme, 14-18 fut un conflit entre nations européennes, une guerre civile entre européens (même si les USA ou la Nouvelle-Zélande ou les colonies françaises y engagèrent des troupes considérables) entre des pays qui construisent aujourd »hui leur avenir politique ensemble vers une unité politique plus grande.
Moi qui suit partisan de l’existence à long terme, d’une nation européenne au sein d’une Europe fédérale et sociale, je trouve ces cérémonies au sujet d’une guerre entre allemands,britanniques,autrichiens, français, italiens etc… anachroniques. Que ces pays se battent aujourd’hui devient dans mon esprit presque aussi impensable que les conflits qui opposèrent le Duché de Bourgogne à la confédération Helvétique.Il ne s’agit pas de supprimer toute démarche de souvenir, ce n’est pas moi, qui ai pleuré en lisant « Paroles de poilus », sur un engagement de jeunes français qui ne disaient pas « lol » ou « mdr » sur un tchat mais mourraient sur les champs de bataille, qui dirait le contraire…
Il ne s’agit pas d’oublier les pauvres gars envoyés se faire tuer par des officiers , le plus souvent respectables mais parfois peu inspirés du respect de la vie de leurs hommes comme ce fut le cas au Chemin-des-Dames.Ni d’oublier les blessés, les orphelins, les brisures. Simplement je voudrais, qu’à la place de ce qui est pour moi une tragique guerre civile européenne, on célèbre sérieusement le 9 mai, fête de l’Europe,fête de notre nation à venir, vraie fête nationale future en réalité.