Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP, entendrait « briser un tabou » en dénonçant l’existence d’un « racisme antiblanc » dans un ouvrage à paraitre. Que la démarche soit d’abord politicienne, visait à dragouiller l’électeur moyen du FN et à flatter l’encolure de la tendance la plus bourrine du militant UMP moyen, cela ne fait aucun doute. Cette recherche du « plus à droite que moi tu meurt » démontre surtout une chose: c’est dans des postures réactionnaires qu’on trouve généralement aujourd’hui l’électeur conservateur français.
Posture en effet puisque que affirmer que la chose soit un tabou est un outil rhétorique sans fondement. A gauche, tant Malek Boutih, depuis le temps où il était président de SOS Racisme que Najat Vallaud-Belkacem dans son ouvrage récemment paru, l’ont dénoncé.Il y a un racisme et il peut toucher des noirs, des arabes, des jaunes, des moyens-clairs, des marrons sombres et des blancs.
Quelle révélation.Le nier ou le mettre en porte-étendard est une aussi grande révélation que refuser ou porter en écharpe le caractére grossissant d’une tablette de chocolat aux noisettes.
Que le FN ou d’autres mouvements d’extrême-droite essaient d’en faire une arme idéologique pour diffuser un clivage racial.Mais ils sont bien placés pour le savoir, tout le monde est capable d’être un abruti raciste, n’en déplaisent aux paternalistes et aux racialistes de tous poils. La bêtise contre les noirs, les blancs, les jaunes, les arabes, les musulmans, les chrétiens, les athées, les lyonnais ou les végétariens et on en passe n’a pas de frontière. La haine non plus.
Bon, on passe à autre chose qu’à ce non sujet?