Non François Rebsamen, le Ministre du travail n’est pas qu’une catastrophe. Non vous ne me ferez pas dire cela. Bon c’est vrai que ça remonte à près de quinze ans la dernière fois que j’ai pu penser autre chose de lui. Il avait réussi en 2001, année pas facile pour la gauche, à remporter Dijon pendant que nous faisions passer nous aussi Lyon à gauche. Deux villes difficiles pour le PS, à droite depuis des décennies.
François Rebsamen: des années à s’exprimer sur des sujets qu’il ne connait pas
Quelques années après pourtant il se met déjà à délirer plein tube: chargé du bon déroulement des élections aux primaires du PS de 2006 (auxquelles il s’était opposé), il demande dans le même temps aux concurrents (DSK et Fabius) qui ont le tort de ne pas être la candidate qu’il soutient de se retirer. On a connu arbitre plus sain et impartial.
Quelques temps après encore, on voit déjà de la part de François Rebsamen une expression se faire sur des sujets qu’il ne maîtrise absolument pas mais sur lequel il tient à tout prix à donner son avis. Il soutien Hadopi en voyant dans son abrogation un truc de jeunes (comme si le web était réservé à une classe d’âge)…
Un licenciement qui ne pourrait qu’être bénéfique à l’emploi
Déterminé à continuer dans cette voie du ‘je ne sais rien des sujets sur lesquels je m’exprime’, cet homme qui a toujours vécu de politique se met à briguer, faute d’avoir l’Intérieur, et à obtenir le Ministère du travail.
Un endroit important où depuis le début il s’acharne à montrer avec constance qu’être diplômé d’une maîtrise de droit public, d’un DESS de sciences éco et sortir de sciences po n’empêche pas l’imbécillité crasse et l’ignorance totale de la réalité des français qui travaillent (et votent d’ailleurs, n’est déplaise à BFMTV, souvent PS).
La dernière en date est une erreur grossière où le Ministre n’arrive pas à comprendre que, oui, un contrat de travail créé un lien de subordination entre l’employeur et le salarié. Que c’est dans le Droit et que c’est assez logique qu’un employeur et un salarié ne se trouvent pas dans un rapport égal puisque l’un peut donner des ordres et virer l’autre.
Un entrepreneur veut pour sa part, c’est normal, être libre de choisir le fonctionnement de sa boite.
Le nier est au mieux de la naïveté, au pire de l’inculture. C’est d’ailleurs sur ce mensonge que certains ultra-libéraux veulent priver les salariés de protections, en disant que ceux-ci n’ont qu’à négocier librement. Comme si la grande majorité d’entre eux le pouvaient…
Les libéraux sont malins: ils savent que c’est un moyen de donner moins de salaires et de droits aux travailleurs. Rebsamen lui le croit sincèrement. Par bêtise et ignorance ?
il est vrai que ce Ministre ne connait pas concrètement le monde du travail. La vie des boites. Celle des salariés comme celle des entrepreneurs. Une vie entière à travailler uniquement autour de mandats d’élus et de ministre. Loin des sujets sur lesquels il s’exprime…
Rebsamen n’en est pas à son coup d’essai: il s’était, au milieu d’erreurs énormes, déclaré assez hostile au statut d’intermittent. Il avait fallu en sous-main que d’autres déminent ses bêtises et trouvent des solutions pour sauver le régime.
Et puis, faute de proposer des choses intéressantes, il tentait de dire qu’une augmentation des contrôles ferait baisser le chômage…
Cela fait des mois que Rebsamen est ministre. Et il ne convient visiblement pas au rôle. Dans une entreprise il serait mis fin à sa période d’essai. S’agissant en plus d’un salarié dont la dernière bourde le montre: il ne veut décidément pas se former à sa fonction…
Et si on mettait Rebsamen au chômage ? Ça ne pourrait j’en suis sûr qu’être bénéfique à l’emploi dans ce pays. Et faire connaitre enfin concrètement le sujet à ce Ministre.