La semaine dernière, cela a été fort médiatisé, il y a eu une rencontre entre des acteurs du monde de l’internet et le Président de la République. Il s’agissait, pour un pouvoir qui a bien du mal avec le web, au point d’être critiqué sur ce point par Arnaud Dassier, gourou UMP du numérique, de nouer un peu le dialogue. Il était temps. Nous sommes tout de même en 2010.
Je vous recommande trois récits qui résument la rencontre l’un par Versac, l’autre par Presse Citron le troisème par Eolas.
Ma copine Sylvie , que j’adore par ailleurs, critique elle la rencontre non pas parce que celle-ci arrive avec retard et après nombre de décisions discutables dans le domaine du web, mais parce que les participants seraient des hommes. C’est penser comme trop souvent en termes de genre exclusivement ce qui est pourtant une réalité: comme le disait une journaliste sur Twitter, il n’existe pas d’équivalents féminins aux personnes invitées, ni à un blog majeur dans les nouvelles technologies comme celui de Eric Dupin, ni dans le juridique comme Eolas, ni à un acteur dans le domaine de l’accés internet comme Xavier Niel le fondateur de Free, de la musique en ligne comme le boss de Deezer Daniel Marhély ou dans le domaine de la rentabilisation web comme Jean-Baptiste Descroix-Vernier.Certes dans le domaine des blogs de mode, le secteur est trusté par le genre féminin, au point que l’on parle de blogs de filles comme un genre en soit, très juteux d’ailleurs puisqu’il est l’objet des attentions des agences marketing. Mais les sujets abordés portaient sur l’Etat et la régulation d’internet. Fallait-il alors inviter une femme prétexte ?
Mais sortons de ce débat précis. De façon générale, faut-il systématiquement mettre sur le même plan des acteurs, même moins pertinents que d’autres, au seul motif de leur naissance ? Ne pas tenir compte tout simplement du travail et du talent, qualités qui ne manquent pas tant dans le genre féminin que masculin ? Je ne le crois pas et agir c’est presque insultant pour les femmes. Tout comme en politique. Quand je vois dans des réceptions des élues se préoccuper d’être placées devant d’autres au motif qu’elles sont des filles ou survenir au moment des élections des demandes de places éligibles au simple prétexte du genre et non des compétences et du travail (qu’on se rassure il y a au moins autant d’incompétents chez les hommes) , je me dit que la juste lutte pour les droits des femmes a été galvaudé par certaines au profit de simples ambitions d’égo ridicules. C’est l’un des effets pervers de la parité. Heureusement que nombre d’élues femmes n’ont pas besoin de quotas pour faire apprécier leur travail.
Bref il faut que les filles continuent le boulot et que de véritables politiques en matiére sociale et familiale les libérent des différents carcans plutôt que de sombrer dans la facilité de mendier des places au simple prétexte de la naissance.